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Riyad s’associe en tant qu’Etat «partenaire du dialogue» à l’Organisation de coopération de Shanghai

Riyad s'associe à l'Organisation de coopération de Shanghai avec le statut d'observateur. Cette instance régionale dont font partie Moscou et Pékin vise à renforcer les partenariats économiques, politiques et militaires entre les pays membres.

L’Arabie saoudite a décidé de s’associer en tant qu’Etat «partenaire du dialogue» à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), chapeautée par Pékin et Moscou, a rapporté ce 29 mars l’agence de presse officielle saoudienne.

Créée en 2001 pour favoriser la coopération politique, économique et sécuritaire, afin de rivaliser avec les institutions occidentales, l’OCS comprend huit pays : la Chine, l’Inde, le Pakistan et la Russie, ainsi que quatre Etats d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan et Tadjikistan.

Le gouvernement saoudien a approuvé cette décision lors d’une réunion présidée par le roi Salmane, a ajouté l’agence. Elle confère à Riyad «le statut de partenaire du dialogue au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai», selon la même source.

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Parmi les autres pays ayant le statut d’observateur ou de partenaire du dialogue de l’OCS figurent l’Egypte, l’Iran et le Qatar.

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La décision de l’Arabie saoudite de s’associer à l’OCS intervient moins de trois semaines après l’annonce d’un accord de réconciliation historique avec l’Iran, conclu sous l’égide de la Chine et visant à rétablir des relations diplomatiques complètes, rompues il y a sept ans.

Puissances rivales au Moyen-Orient, l’Iran à majorité chiite et l’Arabie saoudite à majorité sunnite sont engagées dans une série de conflits par procuration dans la région, notamment au Yémen.

Le rôle du président chinois Xi Jinping dans le rapprochement irano-saoudien a suscité des froncements de sourcils, compte tenu du partenariat traditionnellement étroit entre l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, bien que cette relation ait été récemment mise à rude épreuve en raison de différends concernant les droits de l’homme et la production de pétrole.

A Washington, le porte-parole du département d’Etat Vedant Patel a minimisé l’impact de l’annonce de l’association de Ryad à l’OCS, disant qu’elle était attendue de longue date.

«Chaque pays a ses propres relations», a-t-il commenté. Lors d’un appel téléphonique le 28 mars avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, Xi Jinping a salué ce qu’il a appelé l’apaisement des tensions au Moyen-Orient.

Dans sa première réaction sur le sujet à être rendue publique depuis la conclusion de l’accord entre l’Arabie saoudite et l’Iran, le président chinois a déclaré que le dialogue promu par la Chine «jouerait un rôle majeur dans le renforcement de l’unité et de la coopération régionales».

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