Les locaux de la compagnie pétrolière Perenco ont été perquisitionnés pour des affaires de corruption au Congo, au Cameroun et au Gabon. Avec plus de 6000 salariés, l'entreprise vend environ 500 000 barils par jour.
La compagnie pétrolière et gazière Perenco est visée en France par plusieurs enquêtes préliminaires ouvertes pour corruption d’agents publics étrangers, notamment dans des pays africains où elle est implantée, a-t-on appris le 30 mars de sources proches de l’enquête.
Dans le cadre de ces procédures, les locaux parisiens de la compagnie franco-britannique ont été perquisitionnés par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), en charge des investigations, ont ajouté ces sources, confirmant des informations de Challenges.
15e fortune de France
Les sources n’ont cependant pas précisé le nombre d’enquêtes ouvertes, leurs dates d’ouverture, les pays visés et la date de la perquisition.
Sollicité par l’AFP, le parquet national financier (PNF) a refusé de commenter.
Fondée par l’entrepreneur breton Hubert Perrodo, la société, non cotée en Bourse et de ce fait méconnue, a fait de sa famille la 15e fortune française, selon le classement 2022 du magazine Challenges.
Avec 6000 employés et environ 500 000 barils/jour déclarés, Perenco est un petit acteur du secteur pétrogazier mondial, présent dans 15 pays étrangers.
C’est l’unique compagnie en opération en République démocratique du Congo (RDC), où ses filiales exploitent 11 champs pétroliers sur la façade maritime de Muanda. Début novembre 2022, les deux ONG françaises Les Amis de la Terre et Sherpa l’ont assignée en justice pour obtenir sa condamnation pour les dégâts environnementaux de ses forages en RDC.
Perenco a des activités dans trois autres pays d’Afrique, le Gabon, le Congo et le Cameroun.
La Russie annonce une multiplication par 22 de ses livraisons de pétrole à l’Inde