Les exportations de pétrole de la Russie ont atteint en avril leur plus haut niveau depuis le début du conflit en Ukraine, en dépit de lourdes sanctions occidentales, soit une manne de 15 milliards de dollars.
L’Agence internationale de l’énergie, organisation internationale basée à Paris, a indiqué dans son rapport mensuel que les exportations russes avaient atteint 8,3 millions de barils par jour en avril 2023 (en comptant les produits raffinés), ce qui représente une augmentation de revenus «de 1,7 milliard de dollars», à 15 milliards de dollars.
Malgré les sanctions internationales visant son pétrole, la Russie parvient à rediriger ses exportations d’hydrocarbures vers d’autres pays (Chine, Inde, Turquie…). Le rapport estime toutefois que Moscou «semble avoir un peu de mal à trouver des acheteurs pour son brut et ses produits pétroliers».
La demande chinoise explose
Mais en parallèle, le rapport pointe une «reprise de la demande chinoise dépassant les attentes», avec «un record absolu en mars à 16 millions de barils par jour» pour le pays asiatique, deuxième pays consommateur de pétrole au monde derrière les Etats-Unis.
La demande mondiale de pétrole, quant à elle, «devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour en glissement annuel en 2023 pour atteindre une moyenne de 102 millions de barils par jour», indique la même source.
Depuis les sanctions occidentales prononcées le 5 décembre sur le pétrole brut russe transporté par voie maritime, un second embargo de l’UE, portant sur les achats de produits pétroliers russes, couplé à un prix plafond de ces produits appliqué par les pays du G7, est en vigueur depuis le 5 février. En représailles à ces sanctions, la Russie avait prévenu le 10 février qu’elle réduirait sa production de 500 000 barils par jour.
Le sujet des failles permettant à Moscou d’atténuer l’impact des sanctions du G7 sur son économie sera abordé au sommet qui se tiendra à partir du 19 mai au Japon.
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