Les combats se sont brutalement intensifiés dans la région de Zaporojié. L'armée russe repousse les attaques ukrainiennes, lancées avec des moyens jusque-là «jamais utilisés», selon Vladimir Rogov, administrateur de la région.
Les troupes ukrainiennes ont lancé une contre-offensive à grande échelle dans la région de Zaporojié, a déclaré à l’agence RIA Novosti Vladimir Rogov, chef du mouvement Nous sommes avec la Russie et membre de l’administration de la région de Zaporojié. «Toutes leurs tentatives pour percer les défenses ont entraîné d’énormes pertes», a-t-il ajouté. L’offensive est en effet contenue grâce «à l’artillerie, l’aviation et les réserves de chars».
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a, plus tard dans la journée du 8 juin, confirmé les combats dans le secteur de Zaporojié : «cette nuit, à 1h30 du matin, l’ennemi a tenté de percer notre défense avec des effectifs de sa 47e brigade mécanisée comptant jusqu’à 1 500 combattants et 150 véhicules blindés». «L’ennemi a été arrêté dans les quatre secteurs, reculant avec des pertes significatives», a-t-il ajouté, revendiquant avoir éliminé «30 chars, 11 véhicules de combat d’infanterie et jusqu’à 350 militaires» pour cette seule offensive.
Sans infirmer ni confirmer ces chiffres, CNN a rapporté, citant deux officiels américains, des pertes «significatives» du côté ukrainien.
Cela fait quatre jours que l’armée ukrainienne tente d’enfoncer les lignes russes à l’est de la ville de Zaporojié, au sud-est de la ville Orekhov, en direction de celle de Tokmak. Selon Vladimir Rogov, l’objectif des troupes de Kiev serait d’atteindre cette agglomération pour percer jusqu’à la mer d’Azov afin de couper le couloir terrestre entre le Donbass et la Crimée.
Destruction de véhicules blindés de l’armée ukrainienne dans le secteur de Zaporojié
Des réserves ukrainiennes toujours en attente ?
Les moyens déployés seraient supérieurs à ceux «jamais utilisés» dans cette direction, mais les réserves principales ukrainiennes n’auraient toujours pas été engagées, toujours selon l’administrateur.
Reste que Vladimir Rogov a rapporté que «pour le moment», les forces armées ukrainiennes avaient «réussi à prendre pied à une hauteur près du village de Rabotino». Aussi a-t-il souligné des combats «continus» sur ce segment du front et l’usage par l’artillerie ukrainienne des missiles Himars MLRS livrés par Washington.
Pour l’heure, les tentatives des troupes ukrainiennes pour percer la ligne de défense ont échoué au prix de «pertes colossales», selon la source de RIA Novosti. Depuis le 5 juin, plusieurs journalistes ont confirmé l’échec des attaques ukrainiennes.
Of course, I'm the last to criticize the strategy of the Ukrainian army. I'm just curious as for what might have been the reason to sacrifice so many vehicles and soldiers for getting nothing, but the unsurprising insight that "the Russian defense is strong in that region”. pic.twitter.com/MtamNYG4Rk
— Julian Röpcke🇺🇦 (@JulianRoepcke) June 7, 2023
Le 8 juin, le ministère russe de la Défense a publié une vidéo montrant la destruction d’un convoi ukrainien avançant sur la ligne Rabotyno-Verbovoïé depuis le secteur de Malaïa Tokmatchka. La vidéo permet de voir clairement au moins quatre chars allemands Leopard 2, dont l’un en flammes. À en juger d’après la vidéo, ils sont tous immobilisés. Les véhicules se trouvent dans un no man’s land et aucune des deux parties ne serait pour l’heure en mesure de les récupérer.
Kiev a confirmé le 5 juin «mener des actions offensives» et a revendiqué «des succès» autour de Bakhmout, prise au début du mois de mai par la SMP Wagner.
L’état-major russe assure avoir repoussé une «offensive de grande envergure» au sud de Donetsk