A la suite d'appels à l'insurrection du chef de la SMP Wagner, les autorités russes ont déclaré prendre des mesures pénales contre Evgéni Prigojine.
Le procureur Igor Krasnov «a fait un rapport à Vladimir Poutine, dans le contexte de l’ouverture d’une enquête pénale en lien avec la tentative d’organiser une mutinerie armée», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov le 23 juin dans la nuit.
Plus tôt dans la soirée, Evgéni Prigojine, le chef de la société militaire privée Wagner, a accusé sur son canal Telegram l’armée russe d’avoir perpétré «une attaque au missile» sur un camp de son groupe qui aurait fait «un très grand nombre de victimes».
«Tous les messages et les vidéos diffusés sur les réseaux sociaux au nom de Prigojine au sujet d’une frappe présumée du ministère de la Défense visant des “camps aux arrières de la SMP Wagner” ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation médiatique», a répondu le ministère russe de la défense.
S’en prenant au ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, Prigojine a assuré dans plusieurs messages audio que ses troupes avaient franchi la frontière ukrainienne et qu’elles étaient désormais installées à Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, non loin du Donbass. Aucune information n’atteste pour l’heure ces déclarations.
Le Kremlin a aussi indiqué que Vladimir Poutine était «continuellement informé» de la situation par les services de sécurité.
Dans un message vidéo publié par l’agence RIA Novosti, le général Sourovikine a demandé aux éléments de Wagner de baisser les armes. «J’en appelle à la direction, aux commandants et aux combattants de Wagner PMC. Nous avons parcouru un chemin difficile avec vous. Nous nous sommes battus ensemble, avons pris des risques, subi des pertes, gagné. Nous sommes du même sang, nous sommes des guerriers. Je vous exhorte à arrêter, l’ennemi attend juste que la situation politique interne s’aggrave dans notre pays. Vous ne pouvez pas faire le jeu de l’ennemi en cette période difficile pour le pays», a déclaré Sourovikine.
«L’armée (russe) se retire dans les zones de Zaporojié et de Kherson (sud), les forces armées ukrainiennes poussent», avait déclaré plus tôt dans la journée du 23 juin Evguéni Prigojine sur Telegram. Des propos contredisant les rapports de l’armée russe et les déclarations du Kremlin, qui estiment que la contre-offensive ukrainienne, menée depuis trois semaines par Kiev, est un échec.
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