Le ministre russe des Affaires étrangères a accordé une interview exclusive à RT. La rébellion de Wagner ne changera rien aux relations entre la Russie et ses amis, a-t-il assuré.
La rébellion de Wagner ne changera rien aux relations entre la Russie et ses amis, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview exclusive accordée à RT. «J’ai reçu plusieurs appels de solidarité, y compris de mes collègues africains», a-t-il ajouté, rejetant l’hypothèse que l’image de la Russie soit détériorée en Afrique à la suite de la mutinerie Wagner.
Le groupe paramilitaire Wagner va continuer d’opérer au Mali et en Centrafrique, a précisé Lavrov : «[ils œuvrent] comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer» a-t-il déclaré. Aussi a-t-il estimé que l’Europe et la France «ayant abandonné la République centrafricaine et le Mali», ces pays se sont tournés vers la Russie et Wagner pour avoir des instructeurs militaires et «assurer la sécurité de leurs dirigeants».
Le ministre russe a par ailleurs accusé l’Occident de vouloir tirer profit de toutes les tentatives de coups à travers le monde, évoquant les informations de CNN selon lesquelles Washington avait eu connaissance des projets de Wagner et s’attendait à «beaucoup plus d’effusion de sang».
Du 23 au 24 juin au soir, le chef du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, dont les hommes combattent en Ukraine, a mené une rébellion armée sur le sol russe.
Après un accord passé le 24 juin au soir par la médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko, les combattants de Wagner se sont retirés de Rostov et Evguéni Prigojine va devoir s’exiler en Biélorussie. Le Kremlin a en contrepartie précisé que les combattants de Wagner ayant participé aux événements du 24 juin ne seraient pas poursuivis, «compte tenu de leurs mérites au front», et que l’opération russe en Ukraine reprenait son cours. Toutes les parties se sont accordées sur la nécessité d’éviter un bain de sang en terre russe, ont rapporté les protagonistes.
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