Abdelmadjid Tebboune est en Chine pour une visite de cinq jours. Le président algérien a notamment en ligne de mire l'adhésion de son pays dans l'organisation des BRICS. Pékin est le premier partenaire commercial d'Alger devant la France.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est arrivé ce 17 juillet à Pékin pour un déplacement officiel de cinq jours. La dernière visite algérienne en Chine remonte à 2006, à l’époque de Bouteflika.
D’après le communiqué de la présidence algérienne, cette tournée vise à consolider «des relations solides et enracinées» et à «renforcer la coopération économique entre les deux pays». Le président algérien est en effet accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires, représentant près de 150 entreprises, rapporte le média algérien francophone TSA.
Pour Alger, objectif BRICS
Alger a notamment en ligne de mire son adhésion au sein des BRICS, dont le prochain sommet se tiendra en Afrique du Sud en août prochain. La demande officielle d’entrée dans cette organisation date de novembre 2022.
🇩🇿🇨🇳| Le président de la République, Abdelmadjid #Tebboune, est aujourd'hui arrivé en #Chine, pour une visite d'État de 5 jours. Le président est accompagné d'une importante délégation, afin de renforcer le partenariat stratégique entre l'#Algérie et la Chine. pic.twitter.com/MTT6SITu05
— The Algerian Post (@TheAlgiersPost) July 17, 2023
La relation bilatérale entre Alger et Pékin s’inscrit dans la durée. La Chine est le premier pays non arabe à avoir reconnu le Gouvernement provisoire de la République algérienne en 1958. Depuis, les deux pays n’ont eu de cesse de se rapprocher et de tisser des liens forts.
L’Algérie est notamment liée à la Chine par un accord de partenariat stratégique global signé en 2014. Il porte sur plusieurs secteurs, dont l’agriculture, l’énergie, la santé, les sciences et l’industrie spatiale. Alger a également rejoint le projet chinois des routes de la soie en 2018. Depuis 2013, Pékin a supplanté Paris comme premier partenaire économique de l’Algérie.
Partenariats sino-algériens : 10 milliards de dollars d’échanges annuels
Les entreprises chinoises ont en effet remporté les principaux appels d’offres pour les projets d’infrastructures lancés à partir du début des années 2000. On peut citer l’autoroute Est-Ouest, la grande mosquée d’Alger, le Centre international des conférences, des stades de football, des dizaines de milliers de logements, une partie de l’autoroute du Sud, l’autoroute de Béjaïa, le grand port du centre d’El Hamdania… Il y a également l’exploitation de gisement de phosphates de Tébessa et celui de minerai de fer de Gara Djebilet, près de Tindouf.
En termes financiers, les échanges bilatéraux s’élèvent à environ 10 milliards de dollars par an. Les principaux produits que l’Algérie exporte vers la Chine sont liés aux hydrocarbures. De son côté, la Chine exporte vers l’Algérie des produits à base de caoutchouc (pneus automobiles, chaussures) et des équipements de communication. Cette visite d’Etat est l’occasion pour Alger d’attirer davantage les investissements chinois dans l’économie algérienne.
L’Algérie demande officiellement à intégrer les BRICS
