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Présidentielle 2027 : Edouard Philippe pourrait «prendre le relais», selon Emmanuel Macron

En déplacement en Nouvelle-Calédonie, le président français a évoqué pour la première fois ce 25 juillet la question de l’élection présidentielle de 2027 en présentant avantageusement son ancien Premier ministre Edouard Philippe.

«C’est un ami» : en voyage en Nouvelle-Calédonie ce 25 juillet, le président de la République Emmanuel Macron a été interrogé par un badaud sur son hypothétique succession par son ancien Premier ministre de 2017 à 2020.

Edouard Philippe, à Paris, le 7 mai 2022 (image d'illustration).

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Devant un parterre de caméras, l’actuel pensionnaire de l’Elysée a alors évoqué favorablement le président du parti Horizons et maire du Havre Edouard Philippe. 

Se disant soucieux d’assurer «une suite» à ce qu’il a entrepris depuis six ans, Emmanuel Macron envisagerait ainsi que son ancien chef de gouvernement puisse «prendre le relais». Ces propos ont fait réagir du côté du RN et des souverainistes tandis que les LR et la gauche se sont montrés discrets.

Partir pour mieux revenir

L’hypothèse selon laquelle le président céderait sa place en 2027 pour mieux revenir en 2032 n’est pas nouvelle. De nombreux journaux s’étaient fait l’écho d’une telle hypothèse en octobre 2022. Après cet échange, capté par les caméras, entre ce Néo-Calédonien et Emmanuel Macron, l’hypothèse revient donc sur le devant de la scène.

Les réactions politiques à cette sortie présidentielle sont essentiellement venues du Rassemblement national. «”Ce qu’il a commencé” ? La précarisation, la dépendance à l’UE, la submersion migratoire !», tacle l’eurodéputé Jean-Lin Lacapelle. «Si vous avez aimé Emmanuel Macron, vous adorerez Edouard Philippe !», raille son collègue Gilles Lebreton.

«Les médias vont nous vendre Edouard Philippe du soir au matin !», lance quant à lui l’ancien eurodéputé et président du parti Les Patriotes Florian Philippot, qui évoque «un plan» du président «maintenant avoué».

Du côté du parti Les Républicains dont est issu Edouard Philippe, presque aucune réaction publique n’a fuité, le maire du Havre demeurant une alternative à la candidature Wauquiez. A gauche, les attaques étant concentrées sur les forces de police et le soutien aux grévistes du JDD, la polémique présidentielle n’a pas été commentée.

Passation de pouvoir ou «baiser de la mort» ?

En lançant son ancien Premier ministre, avec lequel il a entretenu des rapports parfois conflictuels, au détour d’une conversation, le président de la République ne lui rend pas nécessairement service.

L’élection présidentielle est dans quatre ans et partir tôt n’est pas gage de réussite électorale. En revanche, Emmanuel Macron, en répondant favorablement quand le nom de l’ancien Premier ministre lui est soufflé, pourrait aussi crédibiliser une candidature de ce dernier.

Du côté d’Edouard Philippe et de son parti Horizons, aucune réaction n’est à recenser. Après avoir reçu Brigitte Macron dans sa ville du Havre le 18 juillet, il recevait ce 25 juillet la Première ministre Elisabeth Borne. 

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