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France : violente agression contre un maire s’opposant à l’installation de gens du voyage

Le 19 août, le maire de L'Houmeau en Charente-Maritime, Jean-Luc Algay, a été l'objet d'une violente agression par des gens du voyage, dont il tentait d'empêcher l'installation dans sa commune.

Agressé par des gens du voyage le 19 août alors qu’il tentait d’empêcher leur installation, le maire de la commune de L’Houmeau, voisine de La Rochelle, s’est vu prescrire une inaptitude au travail de 12 jours, selon Ouest-France.

Un maire passé à tabac

Contacté en début d’après-midi le 19 août alors que des gens du voyage tentaient de s’installer sur un stade de football de sa commune, Jean-Luc Algay, maire Radical de la petite ville de L’Houmeau en Charente-Maritime, a demandé à ceux-ci de cesser l’installation sauvage d’une vingtaine de caravanes, a rapporté Sud Ouest. Après avoir pris des photos et relevé des numéros de plaques d’immatriculation, l’édile charentais a suggéré aux gens du voyage de se déplacer vers une aire de passage prévue à cet effet un peu plus loin, ce à quoi ses interlocuteurs ont répondu négativement.

Le maire a rapporté qu’un individu l’avait alors saisi par-derrière et l’avait roué de coups et propulsé contre une voiture. A terre, l’élu a tenté de se relever puis est à nouveau tombé, filmé par d’autres personnes présentes sur place. Les agresseurs et les gens du voyage ont ensuite quitté les lieux. 

La gendarmerie est arrivée juste après l’incident, suivie des pompiers qui ont emmené l’élu aux urgences. Une légère fissure aux côtes et des douleurs à la hanche ont été constatées. Une incapacité totale de travail (ITT) de 12 jours lui a été délivrée. Le maire, lui, insiste surtout sur le dommage psychologique causé par l’agression.

«On est de moins en moins protégé»

Ce fait divers estival s’inscrit dans une vague d’agressions contre des élus locaux. Jean-Luc Algay a ainsi estimé au micro de la télévision locale : «On sentait que j’étais une proie.» Déterminé, il dit vouloir continuer à se battre tout en reconnaissant qu’«il y a une limite aussi». Le maire de cette commune de 2 800 habitants n’est pas le premier élu agressé cet été.

Quelques jours plus tôt, à Sagy dans le Val-d’Oise, le maire divers droite Guy Paris avait été frappé par une vingtaine d’agresseurs. Au début de l’été, c’est le maire de L’Häy-les-Roses, Vincent Jeanbrun, qui avait été menacé ainsi que sa famille dans sa ville du Val-de-Marne, suscitant une vague de soutien de la classe politique. Début juin, c’était un Conseil municipal qui démissionnait après l’agression d’un élu à Lauris en Vaucluse. Dans le cas de Jean-Luc Algay, le maire avait déjà été menacé en mars par un administré.

Quelques heures après cette agression, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, Dominique Faure, a annoncé sa volonté conjointe avec l’Association des maires de France de vouloir mieux rémunérer, former et protéger les maires.

Emeutes, agressions contre les élus : manifestations à l’appel de l’Association des maires de France

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