Lors du sommet des BRICS de Johannesburg, le président russe a plaidé pour le renforcement des liens économiques entre les pays membres, notamment grâce au développement de nouvelles voies et infrastructures commerciales, notamment via l'Arctique.
«Notre coopération est basée sur les principes d’égalité, de soutien des partenaires et de respect des intérêts de chacun», a fait valoir Vladimir Poutine, participant en vidéoconférence à cette première journée du sommet des BRICS, qui s’est ouvert ce 22 août à Johannesburg.
Si cette union de pays pèse déjà «plus de 3 milliards d’habitants», «représente 26% du PIB mondial» et «dépasse les pays du G7 en parité de pouvoir d’achat», son potentiel ne serait pas encore pleinement atteint.
Saluant les efforts visant à mettre en place «des systèmes de règlements financiers» entre les pays membres, ou encore le «rôle important» joué par la Nouvelle banque de développement des BRICS, le locataire du Kremlin s’est surtout attardé sur la volonté des «cinq» de développer des «corridors» de transports, qui plus est «intermodaux». Si la Chine s’est illustrée ces dernières années pour ses lourds investissements dans le développement des routes de la soie, la Russie nourrit également des projets afin d’ouvrir de nouvelles voies commerciales tant pour elle-même que pour ses partenaires.
Russie – Brics : des échanges commerciaux en nette hausse
Vladimir Poutine met ainsi en avant le développement de la navigation ainsi que des infrastructures portuaires dans le cercle arctique, grâce notamment au renforcement de sa flotte de brise-glaces nucléaires. Un plan qui porte sur des «dizaines d’années», avec la mise en place de «terminaux de transports» entre les voies maritimes et ferroviaires.
A ce titre, le président russe évoque aussi le Corridor Nord-Sud qui doit relier par le rail les ports russes de la Baltique aux ports sur le Golfe persique. Un projet, lancé en 2000 avec l’Inde et l’Iran et auquel l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan sont venus se greffer. «Ces deux artères permettent de réduire les temps d’acheminement des produits et de relier de grands pôles en matière énergétique, agroalimentaire et de biens de consommation», insiste le président russe.
© OLGA MALTSEVA Source: AFP Le brise-glace à propulsion nucléaire russe Arktika, présenté comme le plus puissant de sa catégorie et symbole de l’ambition de Moscou d’exploiter le potentiel commercial de l’Arctique, est de retour à Saint-Pétersbourg, le 14 décembre 2019, après un test de deux jours (photo d’illustration).
Poutine n’a pas non plus manqué de souligner la hausse des échanges entre son pays et les autres pays du groupe. «Le volume de nos échanges avec nos partenaires des BRICS a augmenté de 40% et a dépassé 230 milliards de dollars», souligne le chef de l’Etat russe. «Au cours des six premiers mois de cette année, comparés à la période similaire de 2022, nous avons une augmentation de 36%. Ce qui est considérable» s’est-il encore félicité.
Le dirigeant russe a conclu en réaffirmant que son pays demeurerait, malgré les sanctions occidentales, un partenaire «responsable» à l’égard des pays africains, dont plusieurs ont par ailleurs exprimé leur désir de rejoindre les BRICS.
Le sommet 2023 des BRICS s’est ouvert à Johannesbourg – en continu