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France : près de 2000 enfants «sans solution d’hébergement»

L’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) ont publié Mercredi 30 août leur baromètre « Enfants à la rue », qui fait état de 1990 enfants sans logement. Parmi eux, un demi-millier de moins de 3 ans…

«Un rude constat d’échec collectif» : c’est la remarque du président de la FAS Pascal Brice sur les ondes de France Info le 30 août, évoquant le chiffre de près de 2 000 enfants dans les rues de France qui «soit ne sont pas scolarisés, soit le sont et préparent cette rentrée dans les pires conditions que l’on peut imaginer».

Le rapport de l’Unicef et de la FAS met en cause la responsabilité de l’État à propos d’un phénomène que les associations estiment même sous-évaluer.

Un rapport accablant

Le document témoigne d’une augmentation de 20 % d’enfants sans solution d’hébergement par rapport à l’année précédente et 2,5 fois supérieur au niveau d’il y a un an et demi.

Le rapport précise également que les chiffres avancés pourraient bien être inférieurs à la réalité puisque la méthode de comptabilisation ne retient que les familles ayant appelé le 115, le numéro d’urgence sociale. Au 22 août, 3 735 personnes « en famille » qui ont sollicité le 115 n’ont pas pu être hébergées. Parmi elles, on dénombrait 1 990 enfants, dont 480 de moins de trois ans. Le baromètre ne recouvrant également pas les cas des mineurs non-accompagnés «en situation de rue» ni les familles vivant en squats ou en bidonvilles.

Le gouvernement accusé de fermer des places d’hébergement d’urgence

«Nous attendons des réponses», a déclaré président de la FAS Pascal Brice sur France Info, pointant du doigt la responsabilité du gouvernement qu’il accuse de fermer des places d’hébergement d’urgence et évoquant une «panne du logement social» dans le pays. Aussi évoque-t-il une politique migratoire qui empêcherait les familles «qui pourraient travailler, qui ne demandent que ça» mais qui «n’arrivent pas à avoir accès au séjour et au travail».

A ces déclarations s’ajoutent les préconisations du rapport dans lequel les associations «appellent les ministres nouvellement nommés à mettre en œuvre une politique de la rue au logement portant une attention spécifique sur les enfants».

Sur les réseaux sociaux, les premières réactions n’ont pas tardé à l’image du député Insoumis Clémentine Autain mais aussi du côté du Rassemblement National avec l’eurodéputé Catherine Griset.

Évoquant une gestion «court-termiste inadaptée» le rapport salue néanmoins les efforts consentis par l’État durant l’hiver 2022-2023, mais rappelle en conclusion les pouvoirs publics à leur promesse d’octobre 2022 de ne plus avoir aucun enfant à la rue. 

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