Près de 70 personnes ont été arrêtées le 3 octobre au matin en Turquie, soupçonnées d'être liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a revendiqué l'attentat ayant blessé deux policiers l’avant-veille à Ankara.
Selon le ministre turc de l’Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays, le 3 octobre.
Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l’Union européenne, a revendiqué l’attaque lancée dimanche 1er octobre par deux assaillants contre le ministère turc de l’Intérieur à Ankara, la capitale. L’un des deux hommes s’est fait exploser et l’autre a été abattu avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du ministère.
La Turquie avait déjà lancé en représailles, le soir même de l’attentat, des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien, où l’organisation, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, dispose de bases arrières.
Le 2 octobre, vingt personnes, dont des cadres locaux du parti prokurde HDP, accusé par les autorités turques d’être lié au PKK, avaient également été arrêtées à Istanbul et dans la province de Kirklareli (nord-ouest).
Après la tentative d’attentat à Ankara, la Turquie riposte et frappe des positions kurdes