Le président russe Vladimir Poutine a affirmé le 5 octobre que des «morceaux de grenade» avaient été trouvés dans les corps des victimes du crash en août de l'avion du patron de Wagner Evguéni Prigojine, qui n'a «pas subi d'impact extérieur».
«Le chef du Comité d’enquête m’a fait un rapport il y a quelques jours. Des fragments de grenades ont été retrouvés dans les corps des victimes de la catastrophe aérienne. Il n’y a pas eu d’impact externe sur l’avion», a déclaré Vladimir Poutine lors de la session plénière du forum international de Valdaï, en Russie, le 6 octobre.
Le patron du groupe paramilitaire Wagner est mort le 23 août dans le crash d’un jet privé qui le transportait de Moscou à Saint-Pétersbourg aux côtés de certains de ses lieutenants.
L’Ukraine et les Occidentaux ont suspecté une vengeance du Kremlin, et Moscou a vertement fustigé ces insinuations occidentales. Jusque-là, les enquêteurs russes n’ont pas dit s’ils privilégiaient la piste d’un assassinat, d’un problème technique ou d’une erreur humaine. Le Kremlin avait déclaré le 30 août que toutes pistes seraient examinées, y compris celle d’un «crime prémédité».
Après la rébellion de Wagner au mois de juin, Poutine avait donné aux combattants de Prigojine le choix de rejoindre l’armée régulière, de s’exiler au Bélarus ou de retourner à la vie civile. Selon Poutine, «plusieurs milliers de combattants» de Wagner ont signé des contrats d’engagement avec le ministère de la Défense.
Poutine a par ailleurs reçu au Kremlin le 28 septembre Andreï Trochev, un ancien cadre de la SMP Wagner, avec le vice-ministre russe de la Défense Younous-Bek Evkourov. Le dirigeant russe a demandé à Trochev de former une unité de volontaires pour combattre en Ukraine.
Vladimir Poutine demande à Andreï Trochev, ancien de Wagner, de constituer une unité de volontaires