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Le chef de la diplomatie iranienne s’entretient avec des cadres du Hamas et du Jihad islamique

Le ministre iranien des Affaires étrangères s'est entretenu avec Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas et avec Ziad al-Nakhalah, le secrétaire général du mouvement Jihad islamique. La diplomatie iranienne dit vouloir «mettre fin aux crimes des sionistes» dans la bande de Gaza.

L'ambassadeur russe aux Nations unies (ONU) Vassili Nebenzia en septembre 2023 (image d'illustration).

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Le chef de la diplomatie iranienne s’est entretenu, lors de deux appels séparés avec des cadres du Hamas et du Jihad islamique palestinien, a fait savoir le ministère iranien des Affaires étrangères ce 23 octobre. 

Hossein Amir Abdollahian a appelé dans la soirée du 22 octobre le chef du bureau politique du Hamas Ismaël Haniyeh pour évoquer la situation à Gaza et l’informer «des dernières mesures diplomatiques et actions de l’Iran sur la scène internationale pour soutenir le peuple palestinien et dénoncer les crimes de guerre du régime sioniste», a rapporté la même source. 

Le chef du mouvement islamiste gazaoui a pour sa part remercié l’Iran pour son soutien à la cause palestinienne, qualifiant la diplomatie iranienne, selon la même source, de «diplomatie islamique dynamique visant à clarifier la vérité». Ismaël Haniyeh a par ailleurs estimé que les bombardements israéliens sur Gaza montraient «l’incapacité du régime à faire face à la lutte courageuse de la résistance».

Depuis l’attaque meurtrière le 7 octobre ayant coûté la vie à près de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, l’Etat hébreu a juré «d’anéantir» le Hamas. La riposte israélienne sur la bande de Gaza a pour l’heure causé plus de 5 000 morts, selon le ministère palestinien de la Santé.

La menace de l’escalade

Hossein Amir Abdollahian s’est également entretenu avec Ziad al-Nakhalah, le secrétaire général du mouvement Jihad islamique. Le chef de la diplomatie iranienne a évoqué sur X (ex-Twitter) ses appels avec les différentes factions palestiniennes, estimant que «la structure politique et sécuritaire du régime israélien» s’était «effondrée» et que «seule sa machine de guerre fonctionne contre les civils». De son côté, le chef de la milice gazaouie a fait part du moral des troupes et ce, malgré «les attaques du régime contre des cibles civiles».

Alors que l’intervention terrestre de Tsahal à Gaza semble se rapprocher, les Etats-Unis ont mis en garde le 22 octobre l’Iran et des organisations armées alliées contre tout élargissement du conflit au Proche-Orient, avertissant qu’ils «agiraient» en cas d’attaques contre leurs intérêts et Israël et annonçant un déploiement militaire renforcé. Dénonçant une escalade, Washington a pourtant dépêché deux porte-avions dans la région.

L’Iran, un interlocuteur de poids

La veille, le 22 octobre, le chef de la diplomatie iranienne s’est entretenu avec son homologue égyptien Sameh Choukry sur la question de l’exode de la population gazaouie. Les deux ministres se sont accordés sur un refus d’un déplacement de la population de Gaza dans le Sinaï qui serait synonyme de «migration forcée» et la nécessité d’acheminer de l’aide via le point de passage de Rafah. Depuis mai dernier, l’Egypte et l’Iran ont renoué contact après avoir rompu leurs relations diplomatiques.  

Avec le conflit à Gaza, l’Iran devient un acteur incontournable dans la région. Les contacts se multiplient avec les différentes puissances du Moyen-Orient. Le président Raïssi s’est même entretenu le 11 octobre avec Mohamed ben Salmane, le prince héritier saoudien. 

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