Ismail Qaani, le chef des Gardiens de la révolution iranienne, a rappelé le 16 novembre son soutien inconditionnel au Hamas dans son combat contre l'armée israélienne. Selon l'agence Reuters le même jour, l'Iran ne serait pas prêt à se risquer à un affrontement militaire et son soutien demeurerait avant tout «politique et moral».
Dans une lettre adressée à la brigade Al-Qassam du Hamas, relayée le 16 novembre par l’Agence de presse de la République islamique (Irna), le chef des Gardiens de la révolution iranienne Ismail Qaani a tenu à rappeler le soutien de l’Iran au mouvement gazaoui dans son combat contre Tsahal.
Dans un message élogieux à l’égard du Hamas, Ismail Qaani met en exergue «la faiblesse et la fragilité du système sioniste» après l’attaque du 7 octobre, relate l’agence Irna. Le général iranien reprend même le lexique d’Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, qui avait raillé les défenses de l’Etat hébreu lors de la guerre de juillet 2006, estimant ce dernier «plus faible qu’une toile d’araignée».
Un soutien sans faille de «l’axe de la résistance»
Concernant l’offensive «tempête al-Aqsa», le chef des Gardiens de la révolution iranienne félicite notamment «la capacité à innover» du Hamas. Ismail Qaani pointe surtout du doigt la solidarité parmi «l’axe de la résistance». Il insiste en martelant que les membres de l’alliance pilotée par Téhéran «ne permettront pas à l’ennemi d’atteindre ses sales objectifs à Gaza et en Palestine». Et de conclure : «Nous vous assurons que nous ferons tout ce qu’il faut dans cette bataille historique.»
Ce message des Gardiens de la révolution prend le contre-pied d’informations de Reuters. Selon un article daté du 16 novembre, l’ayatollah Ali Khamenei aurait déclaré au chef du Hamas, Ismail Haniyeh, que l’Iran n’était pas prêt à se risquer à un affrontement militaire pour le groupe islamiste et que son soutien demeurerait «politique et moral».
L’agence de presse londonienne évoque également une demande du guide suprême iranien de faire taire les voix palestiniennes demandant publiquement que l’Iran et le Hezbollah se joignent au conflit. Des informations «biaisées», avait fustigé auprès de l’Irna Osama Hamdan, membre du bureau politique du Hamas, estimant qu’elles ne faisaient que démontrer «l’efficacité de la résistance».
Le Hamas a des bureaux politiques à Téhéran et les contacts sont réguliers entre les deux alliés. Le mouvement gazaoui fait partie de «l’axe de la résistance» luttant contre les intérêts américains et israéliens au Moyen-Orient.
Sommet arabe à Riyad : le président iranien appelle à qualifier Tsahal d’«organisation terroriste»