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Guerre à Gaza : Israël accuse Guterres de soutenir le Hamas suite à sa saisie du Conseil de sécurité

Le chef de la diplomatie israélienne a accusé Antonio Guterres de soutenir le Hamas en raison de sa «demande d'activation de l'article 99 et son appel au cessez-le-feu à Gaza». Le patron de l'ONU craint «un grave risque d’effondrement du système humanitaire» à Gaza.

Une photo prise depuis le sud d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 6 décembre 2023, montre une explosion lors d’un bombardement israélien à Gaza, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant Hamas (photo d’illustration).

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Nouvel épisode de tensions entre Israël et les Nations unies. L’État hébreu, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, s’en est ouvertement pris au secrétaire général de l’organisation internationale, l’accusant de soutenir le Hamas, Antonio Guterres ayant réitéré son appel à un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.

Dans un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter) dans la soirée du 6 décembre, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a accusé le patron de l’ONU de soutenir «l’organisation terroriste Hamas» en raison de la «demande d’activation de l’article 99 et son appel au cessez-le-feu à Gaza».

Pour le ministre israélien, cette démarche constitue «une approbation du meurtre de personnes âgées, de l’enlèvement de bébés et du viol de femmes». Le chef de la diplomatie israélienne fustige «le mandat de Guterres» qui à ses yeux constitue «un danger pour la paix mondiale». D’après lui, pour soutenir la stabilité mondiale, il faut prendre fait et cause pour «la libération de Gaza du Hamas». 

Les propos d’Eli Cohen font écho à la lettre d’Antonio Guterres publiée le 6 décembre. Dans cette note, le patron de l’ONU invoque «l’article 99» de la Charte qui est une prérogative exceptionnelle du secrétaire général des Nations unies afin d’«attirer l’attention du Conseil de sécurité» sur un dossier qui «pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales». Suite à cette démarche, inédite depuis 1971, le Conseil de sécurité se réunira le 8 décembre afin d’examiner cet appel.

«Les hôpitaux sont devenus des champs de bataille», alerte Guterres

Dans sa lettre, Antonio Guterres exhorte à la libération de tous les otages et à la cessation des combats qui ont «créé des souffrances humaines épouvantables, des destructions physiques et des traumatismes collectifs à travers Israël et les territoires palestiniens occupés».

«Les hôpitaux sont devenus des champs de bataille», s’est-il indigné, craignant «un grave risque d’effondrement du système humanitaire» à Gaza. «La population civile doit être épargnée de plus grands dommages», a-t-il martelé.

Ce n’est pas la première fois que l’ONU et Israël sont en désaccords autours des opérations de Tsahal à Gaza. Fin octobre, l’État hébreu avait affirmé ne plus accorder de visas aux représentants onusiens, et ce, en raison des propos d’Antonio Guterres. 

Il est «important de reconnaître également que les attaques du Hamas ne se sont pas produites dans le vide», le peuple palestinien ayant été soumis à «56 ans d’occupation étouffante», avait en effet affirmé le patron de l’ONU.

En représailles de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, qui a fait 1 200 morts en Israël, essentiellement des civils, Tsahal a débuté une campagne de bombardement sur la bande de Gaza, puis a lancé une opération terrestre le 27 octobre. Selon le ministère de la Santé du Hamas, les opérations de l’armée israélienne ont fait dans l’enclave palestinienne 16 248 morts, dont 70% de femmes et de moins de 18 ans.

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