L’Iran a rejeté le 23 décembre les accusations des Etats-Unis sur son implication dans des attaques récentes menées par des rebelles Houthis du Yémen contre des navires commerciaux en mer Rouge.
«La résistance (groupes armés en lutte contre Israël, NDLR), dispose de ses propres forces et agit en fonction de ses propre décisions et capacités», a déclaré le 23 décembre le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Bagheri, à l’agence locale Mehr.
Selon Mehr, le diplomate réagissait aux «affirmations des Occidentaux» selon lesquelles Téhéran «informait» les Houthis yéménites de «l’emplacement des navires américains».
Les rebelles yéménites, alliés de Téhéran, ont revendiqué ces dernières semaines plusieurs attaques contre des navires commerciaux liés, selon eux, à Israël. Les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen dont la capitale Sanaa, mais ne sont pas reconnus par la communauté internationale, répètent qu’ils continueront tant que la nourriture et les médicaments ne rentreront pas en quantité suffisante dans la bande de Gaza.
L’Iran admet son soutien politique aux Houthis, en guerre depuis 2014 contre le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale. Mais Téhéran dément fournir du matériel militaire aux rebelles.
100 attaques de drones selon le Pentagone
Vendredi 22 décembre, la Maison Blanche a accusé l’Iran d’être «très impliqué dans la planification» des attaques récentes des rebelles Houthis en leur livrant «des équipements militaires sophistiqués» et une «aide en matière de renseignement».
Selon le Pentagone, les Houthis, ont lancé plus de 100 attaques de drones et de missiles, ciblant 10 navires marchands impliquant plus de 35 pays différents.
Samedi 23 décembre, un drone a frappé un navire commercial dans l’océan Indien et provoqué des dommages, sans faire toutefois de blessés, selon deux agences maritimes, l’une d’elles affirmant que le navire était lié à Israël. La responsabilité de cette frappe n’a pas été établie dans l’immédiat.
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