La Turquie a effectué le 23 décembre une opération aérienne «contre des cibles terroristes dans le nord de la Syrie et de l'Irak» après la mort de douze de ses soldats en deux jours, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Dans un communiqué diffusé sur son site internet, le ministère turc de la Défense a indiqué le 24 décembre avoir frappé «29 cibles, dont des grottes, des bunkers, des abris, des installations pétrolières et des entrepôts, ont été détruits» au cours d’une opération réalisée «à 22 heures le 23 décembre».
Un correspondant de l’AFP avait signalé dans la soirée de du 23 décembre des frappes contre deux sites pétroliers dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, sans faire état de victimes.
En début de soirée, le ministère turc de la Défense avait annoncé la mort de «six camarades héroïques (…) tombés en martyrs dans un affrontement avec les terroristes qui ont tenté de s’infiltrer sur une base dans la région de l’opération Griffe refermée».
Ankara avait précédemment fait état de six autres soldats tués dans le nord de l’Irak, au cours d’une attaque survenue vendredi 22 décembre au soir et attribuée au PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, classé groupe terroriste par Ankara.
Selon les médias turcs, les bases militaires turques respectivement visées les 22 et 23 décembre sont situées à Hakurk et à Zap.
Le 23 décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué des ripostes de l’armée turque contre «les terroristes» dans le nord de l’Irak et de la Syrie. «Les scélérats séparatistes ont dû rendre des comptes pour le sang qu’ils ont versé», a-t-il affirmé.
«Nous continuerons à mettre en œuvre avec détermination notre stratégie visant à éliminer le terrorisme à sa source jusqu’à ce que le dernier terroriste soit éliminé», a ajouté Erdogan.
Opérations régulières
L’armée turque déclenche régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants du PKK et leurs positions dans le nord de l’Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar.
La Turquie a installé en 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre ce groupe, qui dispose également de bases arrière dans cette région.
Le PKK, en lutte armée contre les autorités turques depuis 1984, avait revendiqué en octobre dernier une attaque contre le siège du ministère turc de l’Intérieur à Ankara où deux policiers avaient été blessés.
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