Benny Gantz a averti que si le Hezbollah ne s'éloignait pas de la frontière israélienne, l'armée israélienne interviendrait au Sud-Liban. Le ministre israélien de la Guerre avait d'ailleurs demandé à Paris de faire pression sur Beyrouth pour empêcher le parti chiite libanais de continuer ses frappes sur Israël.
Par l’intermédiaire de son ministre de la Guerre, Israël a agité le 27 décembre le spectre d’une intervention directe de son armée au Liban pour faire reculer le Hezbollah de la frontière. La même journée, le parti chiite libanais avait lancé une salve de roquettes sur la ville frontalière de Kiryat Shmona.
Lors d’une conférence de presse dans la soirée du 27 décembre, le ministre israélien de la Guerre Benny Gantz a passé en revue les objectifs militaires de Tsahal. Il s’en est pris ouvertement au Hezbollah qui frappe quotidiennement le territoire israélien. «Le chronomètre pour une solution diplomatique touche à sa fin», a-t-il averti, avant de faire pression sur «le gouvernement libanais» et «le monde» pour «empêcher les tirs sur les habitants du nord d’Israël et pour éloigner le Hezbollah de la frontière». En cas d’échec, «Tsahal le fera», a directement menacé Benny Gantz.
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Le même jour, le 27 décembre, le Hezbollah a revendiqué une trentaine de tirs de roquettes sur la ville frontalière de Kiryat Shmona, ainsi que plusieurs «sites» de l’armée israélienne, relate Al-Manar. Selon ce site du Hezbollah, les frappes auraient fait des victimes. Depuis le début des affrontements frontaliers avec Tsahal, l’organisation chiite libanaise aurait perdu 129 combattants, d’après le décompte de L’Orient-Le-Jour.
De leur côté, sous la houlette du parti socialiste progressiste, différentes formations politiques libanaises se sont rassemblées pour faire part de «leur pleine solidarité avec le peuple palestinien et notre peuple du Sud-Liban face aux crimes et aux attaques de l’occupation israélienne», rapporte un article du journal An Nahar paru le 27 décembre. Selon la même source, ces partis transmettront une demande aux Nations unies «pour mettre fin à la barbarie israélienne et protéger les journalistes». Plusieurs journalistes libanais ont en effet été tués par des frappes israéliennes depuis le 7 octobre.
Concernant, la solution diplomatique pour empêcher un conflit ouvert entre le Hezbollah et l’armée israélienne, Benny Gantz avait déjà demandé à Paris de faire pression sur le Liban. Il avait notamment déclaré le 13 décembre à la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna que la France avait «un rôle important, aux côtés de la communauté internationale, pour agir avec l’État libanais afin de faire disparaître cette menace», avait rapporté I24.
L’Orient-Le Jour, le 22 décembre, affirmait qu’Israël faisait pression auprès des chancelleries occidentales pour que le Hezbollah s’éloigne de la frontière israélo-libanaise et cesse ses frappes dans un délai de six à huit semaines. Une hypothèse partagée par The Times et Newsweek, qui ont indiqué le 18 décembre que Tsahal planifierait une intervention au Liban pour faire reculer la milice libanaise a plus de 40 kilomètres des zones limitrophes.
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