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Frappe à Bagdad : les Américains revendiquent l’assassinat d’un chef d’une milice irakienne

Washington a revendiqué la frappe qui a tué le 4 janvier, dans la capitale irakienne, un cadre de la milice Harakat al-Nujaba. Les États-Unis affirment avoir agi dans un état «de légitime défense». De son côté, le gouvernement irakien prépare le retrait des forces internationales de son pays. Plus de 2 500 soldats américains sont encore en Irak.

Des membres du Hachd al-Chaabi en Irak se rassemblent à l'entrée de leur quartier général à Bagdad le 4 janvier 2024, à la suite d'une frappe signalée le même jour. Cette «frappe américaine» a tué un commandant militaire du mouvement islamiste (photo d'illustration).

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Dans un contexte régional tendu depuis l’opération du Hamas le 7 octobre dernier, Washington a revendiqué le 4 janvier une frappe dans la capitale irakienne qui a tué un des leaders de la milice irakienne Harakat al-Nujaba.

«Les forces américaines en Irak ont ​​mené aujourd’hui une frappe d’autodéfense qui a tué Mushtaq Jawad Kazim al-Jawari» ainsi qu’un autre membre de la milice pro-iranienne Harakat al-Nujaba, a affirmé lors d’un point presse le général de division de l’armée de l’air Pat Ryder.

Al-Jawari «a été activement impliqué dans la planification et l’exécution d’attaques contre le personnel américain», a mis en avant le Pentagone pour justifier cette frappe au sein de la capitale irakienne. «Il est important de noter que la frappe a été menée en état de légitime défense, qu’aucun civil n’a été blessé et qu’aucune infrastructure ou installation n’a été touchée», a pour sa part assuré Pat Ryder.

L’Irak prépare le retrait de la coalition internationale

Suite à cette frappe à Bagdad, le gouvernement irakien mené par le Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani a affirmé ce 5 janvier «sa position ferme et de principe visant à mettre fin à l’existence de la coalition internationale une fois que les justifications de son existence auront pris fin», a rapporté le média irakien Al-Hora. Il y a encore 2 500 soldats américains présents sur le sol irakien dans le cadre de l’opération Inherent Resolve pour lutter contre l’État islamique.

De surcroît, cette frappe américaine intervient dans un contexte plus que tendu au Moyen-Orient. Le 2 janvier, Saleh al-Arouri, numéro deux du Hamas, à été assassiné à Beyrouth par une frappe attribuée à Israël. L’élimination de Mushtaq Jawad Kazim al-Jawari à Bagdad s’est produite quasiment quatre ans, jour pour jour, après la mort de Qassem Soleimani. Le chef de l’organisation Al-Qods avait lui aussi été ciblé, dans la capitale irakienne, par un drone américain le 2 janvier 2020.

Suite à cet assassinat, le Parlement irakien avait déjà demandé le retrait des forces étrangères d’Irak. Le chef du Parlement de l’époque, Mohammed al-Halboussi, avait lu une décision contraignant «le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d’aide» adressée à la communauté internationale pour combattre Daech et ainsi à retirer son invitation à la coalition internationale, menée par Washington.

Depuis le début des hostilités à Gaza, les bases américaines sont régulièrement prises pour cible par les différentes milices irakiennes, regroupées au sein des Hachd al-Chaabi. Des attaques que ces groupes justifient notamment par le soutien inconditionnel américain à l’État hébreu face au Hamas.

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