Les frappes menées au Yémen par les États-Unis et le Royaume-Uni ne resteront pas «impunies», ont menacé les Houthis dans un communiqué ce 23 janvier, indiquant que 18 raids avaient visé leur territoire dans la nuit.
«Ces attaques ne resteront pas sans réponse et impunies», a déclaré le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, dans un post sur le réseau social X (ex-Twitter), précisant que des frappes avaient visé les provinces de Sanaa, Hodeida, Taëz et Al-Bayda.
Le Royaume-Uni a quant à lui déclaré vouloir continuer à «réduire la capacité» des Houthis à mener des attaques en mer Rouge, selon le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron ce 23 janvier.
12 attaques des Houthis depuis les premières frappes anglo-américaines
«Depuis que nous sommes passés à l’action il y a dix jours, les Houthis ont lancé plus de 12 attaques contre des navires en mer Rouge», a déclaré à des journalistes le ministre britannique, qualifiant ces attaques d’«illégales» et d’«inacceptables».
Les États-Unis, le Royaume-Uni et huit de leurs alliés avaient pourtant assuré, dans une déclaration commune le 12 janvier après leurs premières frappes au Yémen, que leur but restait «la désescalade des tensions» et «la restauration de la stabilité en mer Rouge». Joe Biden avait revendiqué alors un «succès».
«Ce que nous avons fait à nouveau, c’est envoyer le message le plus clair possible que nous continuerons à réduire la capacité [des Houthis] à mener ces attaques», a déclaré David Cameron.
«Les frappes d’aujourd’hui ont visé précisément un site souterrain de stockage des Houthis et des sites de missiles et de surveillance aérienne des Houthis», ont indiqué dans un communiqué conjoint les forces armées américaines et britanniques.
Washington et Londres ont indiqué avoir visé huit cibles houthies, selon ce communiqué signé aussi par le Canada, l’Australie, Bahreïn et les Pays-Bas, qui ont «soutenu» l’opération sans y participer directement.
Selon l’agence de presse des rebelles yéménites, Saba, les forces américano-britanniques ont visé la capitale Sanaa et plusieurs provinces du pays. Et selon la chaîne des Houthis, Al-Masirah, des frappes ont ciblé la base militaire d’Al-Dailami, située au nord de Sanaa.
Les rebelles contrôlent une bonne partie du Yémen, après près d’une décennie de guerre contre les forces du gouvernement, appuyé lui par l’Arabie saoudite. Les Houthis, qui disent soutenir la population de Gaza, totalement assiégée par Israël et confrontée à une catastrophe humanitaire, avaient revendiqué le 22 janvier une attaque contre un navire militaire américain.
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