La Cisjordanie est actuellement le cadre d'affrontements violents entre l'armée israélienne et les Palestiniens. À Hébron, Tsahal a arrêté une vingtaine de personnes. À Jénine, des heurts ont eu lieu avec une brigade affiliée. Enfin, des colons israéliens ont fait irruption dans la mosquée Al-Aqsa.
La Cisjordanie est le théâtre d’affrontements quotidiens entre l’armée israélienne et les Palestiniens appartenant à plusieurs groupes armés. Dans la nuit du 27 février et dans la matinée du 28, Jénine, Hébron, Jérusalem ou encore Bethléem ont été secouées par de nombreux heurts.
La ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie, a été au cœur d’un raid israélien à l’aube de ce 28 février. Tsahal est entré dans le camp de réfugiés de la zone avant d’affronter le bataillon de Jénine, affilié au Hamas, rapporte Al Jazeera. Un correspondant du média qatari a indiqué que l’armée israélienne avaient dépêché des bulldozers et des véhicules armés pour quadriller la zone et qu’elle avait utilisé des drones.
De surcroît, des opérations israéliennes se sont déroulées à Hébron et Bethléem. Selon le site palestinien Wafa, Tsahal a détruit une habitation palestinienne «dans le village d’Al-Walaja». L’armée israélienne a également procédé à une vingtaine d’arrestations dans la matinée de ce 28 février. Toujours d’après la même source, «les forces d’occupation israéliennes ont arrêté 20 citoyens et en ont convoqué d’autres, de la ville de Yatta dans le gouvernorat d’Hébron, au sud de la Cisjordanie». Tsahal aurait installé des postes militaires à l’entrée de la ville.
Une Autorité palestinienne en perte de popularité
À Naplouse, des barrages de contrôle ont également été mis en place «entre les villages d’Asira al-Qibliya et Urif». Wafa indique que des dizaines de colons ont fait irruption dans la mosquée Al-Aqsa, quelques jours avant le début du ramadan, pour faire des «rituels talmudiques».
Depuis le 7 octobre, la Cisjordanie est un front qui ne dit pas son nom. Les opérations israéliennes se sont multipliées, Tsahal procédant à des arrestations et à l’élimination des membres du Hamas et du Jihad islamique. En effet, les deux partis islamistes de la bande de Gaza deviennent de plus en plus populaires dans les territoires occupés et disposent de plusieurs cellules.
De son côté, l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas peine à fédérer et à contrebalancer l’influence du Hamas. D’ailleurs, le Premier ministre Mohammad Shtayyeh a déposé sa démission le 26 février, ouvrant ainsi la porte à des tractations pour imposer un gouvernement consensuel pour préparer l’après-Gaza.
À ce propos, les différents partis palestiniens sont attendus à Moscou entre le 29 et le 2 mars pour discuter des problématiques liées à la gouvernance palestinienne.
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