Pour la cinquième fois depuis le début de l'année, la Résistance islamique irakienne a revendiqué le 5 mars une frappe de drone sur l'aéroport d'Haïfa. Des informations qui n'ont toutefois pas été confirmées par l'armée israélienne. En Irak, les attaques contre les forces américaines se font moins nombreuses, alors que Bagdad négocie leur départ.
Outre le front nord avec le Hezbollah, le front sud avec le Hamas, les opérations du groupe Ansar Allah contre les navires commerciaux en mer Rouge et les affrontements quasi-quotidiens en Cisjordanie, Israël doit également faire face à des tirs de la Résistance islamique irakienne.
En effet, le groupement de différentes milices irakiennes, affilié à Téhéran, a revendiqué des frappes de drones sur la centrale électrique de l’aéroport d’Haïfa, rapporte le média The New Arab. La source cite également le communiqué du groupe irakien, cette opération intervenant «en soutien à notre peuple à Gaza et en réponse aux massacres sionistes contre des civils palestiniens sans défense».
Une trêve officieuse entre les milices et Washington ?
D’après une source proche des factions irakiennes, cette frappe de drone ne constituerait pas une violation «de la trêve actuelle en Irak». En effet, depuis plusieurs semaines, les Hachd el Chaabi n’opéreraient plus contre les bases américaines.
Des officiels américains, cités par le Washington Post le 18 février dernier, se disent persuadés que Téhéran, par crainte d’une escalade, aurait demandé aux milices de réfréner leurs frappes sur les bases américaines.
Mais selon le média arabe Watan, il s’agirait de permettre au Premier ministre irakien de négocier le départ des troupes étrangères d’Irak. Une trêve officieuse serait donc pour l’heure à l’œuvre.
D’ailleurs, l’opération du 5 mars contre Haïfa aurait été menée depuis le territoire syrien et non irakien. Il s’agit de la cinquième frappe contre le territoire israélien depuis le début de l’année. Toutefois, l’armée israélienne n’a pas commenté cette information.
Un article d’Al-Mayadeen précise d’ailleurs que la résistance islamique en Irak a également ciblé avec plusieurs drones, dans la soirée du 1er mars, «la station chimique du port occupé de Haïfa», en citant le communiqué du groupe armé.
Depuis le 7 octobre, les milices irakiennes, plus ou moins alignées sur l’agenda politique de Téhéran, ont à plusieurs reprises ciblé les bases américaines en raison du soutien de Washington à l’État hébreu mais également de leur présence jugée illégale sur le territoire irakien. Les États-Unis et le gouvernement irakien ont débuté des pourparlers pour le retrait de la coalition internationale. Plus de 2 500 soldats américains stationnent encore en Irak. Le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a en effet lancé le «premier round» des négociations le 27 janvier dernier.
Irak: coup d’envoi des négociations avec Washington sur le retrait progressif des troupes étrangères