Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ce 9 mars dans le centre de Madrid pour exprimer leur opposition à la loi d'amnistie pour les séparatistes catalans et exiger la démission du Premier ministre Pedro Sanchez.
400 000 selon les organisateurs, 15 000 selon les autorités. Ce 9 mars, sur l’emblématique place de Cybèle à Madrid, des milliers de manifestants se sont rassemblés pour s’opposer à la loi d’amnistie pour les séparatistes catalans et réclamer la démission du gouvernement de Pedro Sanchez.
#Amnistía | Unas 15.000 personas se manifiestan en Madrid contra los encausados en el #procéspic.twitter.com/OjjUnMjcf2
— RTVC (@RTVCes) March 9, 2024
Une grande pancarte montrait le président du gouvernement affublé d’une moustache hitlérienne, relate l’AFP, avec un message écrit en anglais : «l’Espagne n’est plus une démocratie. Elle commence à être une dictature. SOS Europe».
«La démocratie va mal, Sanchez n’a pas de limites», insistait Ana Garcia, avocate de 50 ans, qui fustige «l’échange de votes» que veut opérer Pedro Sanchez pour se maintenir au pouvoir.
Amnistie : le texte approuvé en commission parlementaire
Cette manifestation a été convoquée après le feu vert donné le 7 mars (20 voix pour, 17 contre), à la loi d’amnistie par la commission Justice du Congrès des députés. Le texte doit être très prochainement soumis au vote de la chambre basse du Parlement, avant d’être examiné par le Sénat.
La loi d’amnistie pour des centaines d’indépendantistes catalans est le thème central de la politique espagnole depuis les législatives anticipées de juillet, qui n’ont permis à aucun des deux grands partis – les socialistes de Pedro Sanchez et le Parti populaire (droite) d’Alberto Núñez Feijóo – de disposer d’une majorité absolue, les laissant à la merci des partis régionaux.
Les deux partis séparatistes de Catalogne (nord-est) ont alors fait d’une mesure d’amnistie pour leurs militants impliqués dans la tentative de sécession avortée de la région en 2017 le prix de leur soutien à Pedro Sanchez pour être reconduit au pouvoir, ce qu’il a accepté.
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