Le secrétaire général du Hezbollah a reçu le vice-président du Hamas dans la bande de Gaza pour passer en revue le développement des opérations sur les différents fronts. L'aviation israélienne a de nouveau ciblé Baalbek, faisant un mort civil et six blessés.
Alors que les combats font rage à Gaza et que les accrochages à la frontière libanaise sont quotidiens, le secrétaire général du Hezbollah a rencontré une délégation de dirigeants du Hamas dirigée par Khalil Al-Hayya.
En effet, dans un bref communiqué publié le 12 mars, le site Al-Manar a précisé que «Sayyed Hassan Nasrallah» avait reçu une délégation du mouvement islamiste gazaoui. La date de la rencontre n’a toutefois pas été précisée. Avec le vice-président du Hamas dans la bande de Gaza, les deux hommes ont passé en revue les derniers «développements» sur le terrain «dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et sur les multiples fronts de soutien».
Le communiqué a également précisé que les deux dirigeants des partis islamistes avaient évoqué «le déroulement des négociations en cours afin de mettre fin à l’agression contre Gaza». Ils entendent aussi «créer les conditions d’une résistance qui servent la cause palestinienne et le peuple palestinien».
Israël mène deux raids sur Baalbek
Concernant les opérations de la milice chiite, l’armée israélienne a indiqué sur la plateforme X (ex-Twitter) ce 12 mars que «plus de 100 roquettes» avaient été tirées vers le nord d’Israël dans la matinée. «Nos avions de combat ont détruit trois des lanceurs utilisés pour tirer 70 de ces roquettes», a-t-elle encore précisé.
Dans la nuit du 11 au 12 mars, l’aviation israélienne a mené deux raids dans la périphérie de Baalbek, à la frontière syro-libanaise, à plus de 70 kilomètres de la frontière avec l’État hébreu. Selon des informations rapportées par L’Orient-Le Jour, le premier raid aérien israélien a visé un entrepôt de bois entre les villages de Chmestar et Taraya et le second raid a ciblé une maison de deux étages à Ansar, à l’est de Baalbek. Le bâtiment appartenait au Hezbollah, et la frappe a fait six blessés et un mort civil, a annoncé le gouverneur de Baalbeck-Hermel Bachir Khodr à Reuters.
Depuis le 8 octobre, les tensions entre Tsahal et le Hezbollah ne cessent de s’accentuer, faisant planer la menace d’une intervention au sol d’Israël. Escarmouches, frappes de missiles et de drones se succèdent depuis l’éclatement du conflit entre le Hamas gazaoui et l’État hébreu.
Alors que les raids de Tsahal se limitaient majoritairement à un rayon de cinq kilomètres à la frontière, depuis peu, l’aviation israélienne a étendu ses frappes vers Baalbek, Saïda ou encore Nabatiyé. Dans la nuit du 3 au 4 mars, le Hezbollah dit avoir repoussé deux infiltrations terrestres de l’armée israélienne au Sud-Liban. De surcroît, les autorités américaines craignent une intervention terrestre israélienne contre le Hezbollah si les négociations n’aboutissent pas au retrait des forces de la milice chiite à plusieurs kilomètres de la frontière.
Liban: le Hezbollah tire des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël