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Liban : le Hezbollah et ses alliés continuent leurs opérations contre Israël, Tsahal riposte

Le 20 mars, le Hezbollah a mené plusieurs opérations contre des positions israéliennes. En représailles, Tsahal a lancé des raids sur des localités du Sud-Liban, tuant un milicien du parti chiite Amal. Selon le dernier bilan du ministère libanais de la Santé, 316 personnes ont été tuées depuis le 8 octobre, dont 223 membres du Hezbollah.

Les combats avaient perdu en intensité depuis quelques jours, mais les affrontements ont repris de plus belle entre le Hezbollah et l’armée israélienne le 20 mars. Un combattant du parti Amal a été tué. 

En effet, la milice chiite a détaillé sur son site Al-Manar les opérations de la journée du 20 mars. Le Hezbollah a revendiqué des frappes sur «le site Ruwaisat Al-Alam dans les collines libanaises occupées de Kafr Shuba», «le site de Zabdin» et «le site israélien de Marj». 

De son côté, l’aviation israélienne a mené des frappes «dans le village de Qantara dans le caza de Marjeyoun à deux reprises», rapporte le média L’Orient-Le Jour, faisant une victime parmi le parti Amal. Le mouvement chiite allié du Hezbollah a en effet annoncé la mort de son combattant Mohammad Qmeiha «alors qu’il accomplissait son devoir national et djihadiste en défendant le Liban et le Sud». L’organisation de Nabih Berry a perdu 12 combattants depuis le début des hostilités le 8 octobre contre l’armée israélienne. 

316 personnes tuées au Liban depuis le 8 octobre, d’après le ministère libanais de la Santé

Tsahal a de surcroît mené des tirs d’artillerie sur le village frontalier d’Abassiyé ainsi que sur le village de Ghandouriyé et dans la périphérie de Kfar Hamam et de Rachaya el-Foukhar.

Selon le dernier bilan du ministère libanais de la Santé datant du 20 mars, cité par le quotidien libanais francophone, 316 personnes ont été tuées depuis le 8 octobre, dont 223 membres du Hezbollah et 49 civils. D’après les chiffres du ministère, 88% des victimes, mortes ou blessées, sont des hommes et 95% des Libanais. Environ 60% ont entre 25 et 44 ans. 

Depuis le 8 octobre, les deux ennemis frontaliers s’affrontent quasi-quotidiennement via des attaques de drones, des frappes ciblées contre des postes d’observation et sur des infrastructures militaires. Les combats se limitaient à un rayon de cinq kilomètres de la frontière. Les zones limitrophes ont de surcroît été en partie vidées de leurs habitants. Or, l’aviation de Tsahal a mené plusieurs raids dans des provinces reculées, à Baalbek notamment qui se situe à plus de 100 kilomètres de la frontière israélienne, mais également à Nabatiyeh, à Saïda ou sur Tyr. 

À maintes reprises, les dirigeants israéliens ont haussé le ton en menaçant le Hezbollah d’une potentielle intervention terrestre au Sud-Liban pour chasser la milice chiite. Des officiels américains ont même évoqué un tel scénario si une solution diplomatique ne parvenait pas à obtenir le retrait de l’organisation pro-iranienne de la frontière israélienne. Pour l’heure, les pressions occidentales, françaises et américaines, sur le parti d’Hassan Nasrallah ont été rejetées. 

Le chef du parti chiite doit notamment prendre la parole prochainement pour évoquer le front libanais, la suite des opérations face à l’armée israélienne et les négociations en cours pour obtenir l’arrêt des combats sur le front nord. 

Les combats entre Tsahal et le Hezbollah continuent, mais les Libanais ne croient pas en un conflit ouvert

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