Le parti chiite a lancé une salve de 35 roquettes sur le nord d'Israël. En riposte, Tsahal a ciblé une voiture par drone dans la ville de Tyr, tuant un membre du Hezbollah. Une nouvelle visite de l'émissaire des États-Unis Amos Hochstein est attendue au Liban, la diplomatie américaine échouant depuis plusieurs mois à permettre une désescalade.
Au 200e jour de la guerre à Gaza, les affrontements sur le front nord sont toujours quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah.
D’après L’Orient-Le Jour, l’armée israélienne a ciblé une voiture avec un drone dans la ville septentrionale libanaise de Tyr. En effet, d’après le média du Hezbollah Al-Manar, Muhammad Khalil Attiya est devenu «célèbre comme martyr sur la route de Jérusalem», formule consacrée du parti chiite pour annoncer la mort d’un de ses combattants.
Selon le décompte du quotidien libanais, 286 membres du Hezbollah ont été tués en Syrie et au Liban depuis le 8 octobre.
Cette frappe israélienne est une réponse à une salve de roquettes tirée par l’organisation pro-iranienne. En effet, plus de 35 obus ont visé Safed, dans le nord d’Israël, dans la soirée du 22 avril, a rapporté le média Haaretz, citant le chef du commandement central Yehuda Fuchs.
La France et les États-Unis alignés sur le dossier libanais
Un article de L’Orient-Le Jour nous apprend ce 23 avril que l’émissaire américain pour le Liban Amos Hochstein pourrait prochainement revenir au pays du Cèdre pour tenter une énième médiation entre le Hezbollah et l’armée israélienne. Le diplomate américain était venu en mars pour faire pression sur le parti chiite afin qu’il accepte les exigences israéliennes et qu’il se retire de la zone limitrophe. Face à son refus et compte tenu des accrochages quasi quotidiens, la source libanaise rapporte que Washington a tout de même maintenu des canaux de communication avec les différents partis libanais. Les États-Unis et la France ont d’ailleurs le même agenda au Liban.
L’Orient-Le Jour indique en effet que Jean-Yves Le Drian a rencontré l’émissaire américain le 13 avril afin de se concerter sur une feuille de route commune pour tenter d’appliquer la résolution onusienne 1701 (qui mit fin au conflit de 2006), qui prévoit toujours le retrait du Hezbollah de la zone frontalière. Or, cette fois-ci, les deux capitales souhaitent un plan en trois étapes.
Le Hezbollah, intéressé par des concessions financières ?
Pour qu’un retrait du parti chiite puisse être envisageable, la source libanaise précise que l’organisation pro-iranienne pourrait être intéressée par l’obtention de concessions financières, notamment sur les ressources en hydrocarbures au large des cotes libanaises et israélienne. D’ailleurs, indique L’Orient-Le Jour, qui cite une source diplomatique, «l’insistance des Israéliens, qui traversent une période de trouble économique, à maintenir le fonctionnement de ces plateformes constitue l’un des principaux éléments de pression qui empêchent Tel-Aviv d’élargir le champ de la guerre contre le Liban».
Le Hezbollah est en conflit avec l’armée israélienne depuis le 8 octobre dernier. Les deux ennemis frontaliers se livrent une guerre de moyenne intensité avec des raids quasi quotidiens, un ciblage de postes d’observation et des escarmouches, et ce, dans un rayon de cinq kilomètres. Toutefois, l’armée israélienne a étendu ses frappes en profondeur dans le territoire libanais, ciblant Nabatiyé, Baalbek, la Bekaa, Saïda et Tyr.
Liban: le Hezbollah revendique avoir abattu un drone israélien Hermes 450