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Vladimir Poutine dénonce l’«annulation de la culture» russe en Occident

Le président russe est monté au créneau contre les déprogrammations d'artistes et d'œuvres russes, décidées en réaction à l'opération militaire russe en Ukraine. Le chef d'Etat a établi un parallèle avec les autodafés nazis.

«Aujourd’hui, on essaie d’anéantir tout un pays millénaire, notre peuple. Je parle de la discrimination progressive de tout ce qui est lié à la Russie, de cette tendance qui gagne du terrain dans un certain nombre d’Etats occidentaux avec la pleine connivence, et parfois l’encouragement total des élites dirigeantes» : Vladimir Poutine a dénoncé, ce 25 mars, les mesures prises contre des sportifs, artistes et œuvres culturelles russes, en réaction à l’offensive militaire en Ukraine. Un phénomène particulièrement prégnant en Occident. Le président russe, qui s’exprimait lors d’une réunion avec des lauréats des prix dans le domaine de l’art et de la culture, a regretté que «la fameuse cancel culture [se soit] transformée en annulation de la culture». «Tchaïkovski, Chostakovitch, Rachmaninov sont chassés des affiches de concert. Les écrivains russes et leurs livres sont également interdits», a-t-il martelé.

La dernière fois qu’une telle campagne de masse d’anéantissement de la littérature indésirable a été menée par les nazis en Allemagne c’était il y a près de 90 ans

Le chef d’Etat a établi un parallèle entre ces pratiques et celles, visant la culture, qu’avait menées le régime nazi. «La dernière fois qu’une telle campagne de masse d’anéantissement de la littérature indésirable a été menée par les nazis en Allemagne c’était il y a près de 90 ans. Nous savons bien, et nous nous en rappelons grâce aux séquences vidéo, comment on brûlait des livres sur les places», a ainsi déclaré le président russe.

Déprogrammation d’artistes et d’œuvres russes

Une initiative visant à débaptiser un collège Soljenitsyne soulève un tollé


Une initiative visant à débaptiser un collège Soljenitsyne soulève un tollé

Le lancement de l’opération russe en Ukraine le 24 février dernier a été condamné, notamment, par les pays occidentaux qui ont multiplié les sanctions en représailles. Dans ce contexte, des grandes fédérations sportives et des lieux culturels ont exclu des athlètes et artistes russes, et des établissements ont déprogrammé des œuvres originaires de ce pays.

En autres exemples : la Philharmonie de Paris va modifier sa saison 2022-2023, qui programmait des invités russes comme le chef d’orchestre Valery Gergiev ou l’orchestre du Bolchoï. La soprano Anna Netrebko, critiquée pour sa complaisance supposée envers le président Vladimir Poutine selon l’AFP, a quitté le 3 mars le Metropolitan Opera de New York où elle devait se produire au printemps et à la saison prochaine. Le chef d’orchestre Pavel Sorokin a été écarté du Royal Opera House de Londres. Le Festival de cinéma de Cannes prévoit de ne pas accueillir de délégations officielles russes. 

Selon Vladimir Poutine, l’opération militaire en Ukraine (dont l’Assemblée générale de l’ONU a demandé la cessation début mars) vise à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine, ainsi qu’à secourir les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk (dont Moscou reconnaît l’indépendance).




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