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Abaya : un proviseur menacé de mort par le père d’une lycéenne

Un individu a été placé en garde à vue le 7 septembre, suspecté d’avoir proféré des menaces de mort contre le proviseur d'un lycée de Clermont-Ferrand. Il reprochait à ce dernier d’avoir refusé l’accès du lycée à sa fille qui portait une abaya.

Le port de la tenue dite «abaya» ayant été interdit à la rentrée dans les écoles, 67 jeunes filles ont refusé d'enlever cette tenue et ont été contraintes de rentrer chez elles.

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Alors que le Conseil d’Etat a rejeté le 7 septembre la demande de suspension de l’interdiction du port de l’abaya par le ministre de l’Education, un père de famille aurait, selon le journal La Montagne, proféré des menaces de mort à l’encontre du proviseur du lycée Ambroise-Brugière à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. L’individu a été placé en garde à vue le 7 septembre au soir. 

Les menaces contre le proviseur auraient été proférées dans la matinée, les responsables du lycée ayant appliqué les directives ministérielles interdisant l’entrée dans les établissements aux jeunes filles vêtues d’une abaya.

Une jeune fille du lycée Ambroise-Brugière s’est vu refuser l’accès à l’établissement, relate le quotidien régional. Prévenu par téléphone, le père a alors appelé plusieurs personnels du lycée auprès de qui il aurait proféré des menaces visant le proviseur, d’abord auprès d’un agent puis d’un conseiller principal d’éducation. Le père avait eu un rendez-vous avec le chef de l’établissement en début de semaine et, jusqu’à cet incident, le lycée n’avait pas connu de difficultés à ce sujet. Selon le proviseur, interrogé par La Montagne, la question de l’abaya avait donné lieu à «des discussions et des échanges apaisés avec les élèves».

Mobilisation de la hiérarchie en faveur du proviseur

Alertée, la hiérarchie a largement soutenu le proviseur : le rectorat de l’académie de Clermont, dans un premier temps, puis le ministre de l’Education, Gabriel Attal, qui a appelé le principal intéressé dans l’après-midi.

L’incident de Clermont-Ferrand a trouvé un écho auprès du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Ce dernier s’est rangé du côté du ministre : «La Région est engagée pour que la décision de l’interdiction de l’abaya soit appliquée», a-t-il affirmé, toujours dans La Montagne. Et d’indiquer qu’une «équipe de sécurité» allait être dépêchée sur place «afin d’apporter de l’apaisement et de la sécurité».

Hasard du calendrier, le ministre de l’Education, Gabriel Attal, et le président de la région, Laurent Wauquiez, se retrouvaient ce 8 septembre à l’occasion de l’inauguration d’un lycée à Meyzieu qui portera le nom d’Arnaud Beltrame, en mémoire du gendarme tué par un terroriste islamiste en 2018.

Depuis le début de la polémique, Gabriel Attal a vu les Français largement soutenir sa politique, une étude réalisée par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et publiée ce 8 septembre montrant que 74% des personnes interrogées soutiennent sa mesure d’interdiction de l’abaya.

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