Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé le 10 septembre à ne pas «marginaliser» la Russie dans les pourparlers visant à relancer l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire.
«Aucun processus qui marginaliserait la Russie sur l’initiative sur les céréales en mer Noire ne sera viable», a déclaré le président turc devant la presse le 10 septembre, après la clôture du sommet du G20 à New Delhi, annonçant l’organisation d’une réunion prochaine sur le sujet avec des représentants russes, ukrainiens et onusiens sans précision de date ni de lieu.
Depuis le mois de juillet et son retrait de l’accord céréalier, Moscou exige l’application concrète, et non pas seulement un engagement, de toutes les clauses relatives à la Russie.
Plus tôt dans la journée, le ministre russe des affaires étrangère Sergueï Lavrov a réitéré devant la presse la position russe, rejetant la proposition occidentale visant à reconnecter la seule banque agricole russe (Rosselkhozbank) au système SWIFT par l’intermédiaire d’une succursale au Luxembourg.
Le 4 septembre à l’issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine, Erdogan avait concédé face à la presse que l’Ukraine «devrait assouplir son approche» afin que l’accord céréalier retourne sur les rails.
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