Une des accusatrices de l'ex-candidat de La France insoumise aux législatives Taha Bouhafs a retiré son témoignage contre le journaliste et activiste, qui était accusé de violences sexuelles, a fait savoir LFI.
La France insoumise (LFI) a indiqué le 11 mars à l’AFP que «l’une des deux accusatrices [de Taha Bouhafs] avait bien retiré son témoignage», confirmant une information de L’Express.
Alors candidat aux législatives pour LFI dans le Rhône, le journaliste et activiste Taha Bouhafs s’était retiré le 10 mai 2022 en invoquant le «racisme» d’«attaques sans précédent» contre lui par la macronie, la droite et une partie de la gauche. Or LFI avait annoncé le lendemain qu’une enquête interne avait été ouverte à son encontre par le comité interne de suivi des violences sexuelles.
Taha Bouhafs avait ensuite reproché à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face à ces accusations de «violences sexuelles», le mouvement de gauche arguant de la «volonté de confidentialité» des plaignantes.
Dans un communiqué que Taha Bouhafs a relayé sur Twitter, ses avocats William Bourdon, Vincent Brengarth et Raphaël Kempf prennent «acte du retrait d’un témoignage dans cette “procédure” politique dès le départ viciée par son absence de tout caractère contradictoire, et dont nous n’avons obtenu, à ce jour, aucun élément factuel».
Appelant à ce que «l’acharnement» cesse pour que leur client «qui ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire puisse reprendre une vie à peu près normale», ils soulignent que cette affaire «a eu des conséquences extrêmement graves sur sa vie sociale et professionnelle ainsi que sur sa santé». Ils expliquent que Taha Bouhafs a «perdu son travail et n’en a pas retrouvé depuis», et qu’il a été «insulté, harcelé sur les réseaux sociaux et dans la rue», traversant même «une grave période de dépression».
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