Près de 90 000 salariés des transports publics municipaux allemands sont appelés à faire grève par vagues entre fin février et début mars à l'appel du syndicat des services Verdi, dans un conflit lié aux conditions de travail.
«Il faut à nouveau faire pression sur les employeurs pour faire avancer les négociations», a déclaré Christine Behle, vice-présidente du syndicat allemand des services Verdi, dans un communiqué ce 22 février, après une première grève le 2 février qui n’a rien donné.
Verdi appelle à une grève par vague du 26 février au 2 mars, chaque région pouvant décider de la ou des journées pendant lesquelles les métros, bus et tramways resteront au dépôt. La Bavière ne fait pas partie du mouvement, a précisé le syndicat.
Le mouvement devrait connaître un point d’orgue le 1er mars. Le syndicat vise une amélioration des conditions de travail et l’allégement de la charge pesant sur les salariés dans les 130 régies municipales concernées.
Cela passe par un raccourcissement de la durée hebdomadaire du travail, davantage de congés, des jours supplémentaires de récupération pour le travail posté et de nuit, ainsi que la limite des services partagés et des temps de travail non rémunérés dans le service de conduite.
Il existe «une grave pénurie de main-d’œuvre dans les transports publics» et «une forte pression s’exerce sur les employés», selon Christine Behle, avec comme conséquence des suppressions de trafic au quotidien faute de personnel suffisant.
Ce conflit s’ajoute à d’autres dans les transports ferroviaires et aériens du pays, notamment chez l’opérateur ferroviaire Deutsche Bahn et la compagnie aérienne Lufthansa, qui ont eux trait à des revendications salariales. Sans oublier la contestation des agriculteurs. L’Allemagne traverse un fort épisode de tensions sociales.
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