Ziad Al-Nakhalah était à Téhéran le 28 mars pour rencontrer les officiels iraniens. Le guide suprême Ali Khamenei a apporté son soutien à la cause palestinienne et le président Ebrahim Raïssi a pointé du doigt l'inaction de certains pays musulmans face au conflit à Gaza.
Les leaders du Hamas et du Jihad islamique ont fait le déplacement dans la capitale iranienne. Après la visite d’Ismaël Haniyeh le 26 mars à Téhéran, Ziad Al-Nakhalah était sur place deux jours plus tard. L’occasion pour les autorités iraniennes de réaffirmer leur soutien au deux mouvements islamistes dans la guerre qui les opposent à l’armée israélienne.
Au cours de sa rencontre avec le leader du Jihad islamique, selon un communiqué publié sur le site du guide suprême iranien, l’Ayatollah Khamenei a qualifié d’«événement et phénomène divin» le «summum de dignité et de détermination démontré» par les Palestiniens ainsi que «les échecs» israéliens dans le conflit à Gaza, et ce, «malgré son équipement militaire considérable et le soutien des puissances mondiales oppressives».
L’actuel conflit opposant Israël au Hamas et à d’autres groupes armés palestiniens a été déclenché par la sanglante attaque du mouvement gazaoui, le 7 octobre, contre le sud de l’État hébreu. Cette attaque a causé la mort de près de 1 200 personnes, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes. Du côté de Gaza, 32 623 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tuées dans l’enclave depuis le début du conflit, selon un nouveau bilan annoncé ce 29 mars par le ministère de la Santé du Hamas.
Le président iranien critique l’inaction de certains pays musulmans
De son côté Ziad Al-Nakhalah a déclaré que la population gazaouie avait «fait preuve d’une détermination sans précédent aux côtés des forces de la Résistance» déjouant «les complots conçus par les États-Unis, le régime sioniste et leurs partisans», toujours selon le communiqué repris par des agences de presse iraniennes. Il a par ailleurs souligné l’entente et la coordination complète entre les deux mouvements islamistes palestiniens.
Pour sa part, le président iranien Ebrahim Raïssi a critiqué l’inaction «des dirigeants d’un certain nombre de pays islamiques dans l’accomplissement de leur devoir envers la nation palestinienne», selon l’agence Tasnim. Le président iranien a, au cours de sa rencontre avec Ziad Al-Nakhalah, «réitéré le soutien de l’Iran au mouvement de résistance et au peuple de Gaza», toujours selon cette agence.
Le 26 mars, Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, avait lui aussi fait le déplacement à Téhéran. «La République islamique d’Iran n’hésitera jamais à soutenir la cause palestinienne et le peuple opprimé et résistant de Gaza», avait déclaré dans un message posté sur la plateforme X (ex-Twitter) le guide suprême iranien, à l’occasion de sa rencontre avec le leader du mouvement islamiste gazaoui.
L’Iran, comme le Qatar et la Turquie, entretient des relations officielles avec les mouvements islamistes gazaouis et n’hésite pas à les soutenir officiellement et publiquement.
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