Economie

Après la fermeture des restaurants McDonald’s, «Oncle Vania» va ouvrir en Russie

Alors que le président de la Douma avait émis le souhait que McDonald's soit remplacé par une chaîne nationale, un entrepreneur a déposé une demande d’enregistrement de la marque Oncle Vania, dont le logo détourne celui du fast-food américain.

Logistics, une société qui fait partie du groupe Ruspole Brands, qui produit des légumes en conserve, a demandé au service fédéral de la propriété intellectuelle, des brevets et des marques Rospatent d’enregistrer la marque commerciale «Diadia Vania» (Oncle Vania), qui comprend une image de la lettre В transformée à partir du logo de la chaîne de restaurants McDonald’s.

La demande a été reçue par Rospatent le 12 mars et n’a pas encore été examinée, la procédure prévoyant que le déposant sollicite l’enregistrement de sa marque pour les services d’une seule classe de la classification internationale, celle des snack-bars, cafés, restaurants et services de cuisine et de livraison à domicile.

Le 10 mars, Viatcheslav Volodine, président  de la Douma, lors d’une discussion en séance plénière sur le départ de Russie d’une série de chaînes occidentales emblématiques, avait déclaré que McDonald’s, qui utilise des matières premières russes, devrait être remplacé «demain» par une chaîne nationale, tout en sauvant les emplois concernés. «Demain, ce n’est pas McDonald’s qui doit s’y trouver, mais Diadia Vania», avait-t-il annoncé. Selon lui, les emplois doivent être préservés et les prix abaissés.

McDonald’s a décidé de fermer temporairement ses 850 restaurants en Russie en raison du conflit en Ukraine et de suspendre toutes ses activités dans le pays. Comme l’a expliqué le PDG de la société Chris Kempczynski, les 62 000 employés de McDonald’s en Russie doivent conserver leur salaire pendant le temps de leur fermeture. Starbucks, Pepsi, Burger King ou Coca-Cola ont suivi l’exemple du géant de la restauration rapide. La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, s’était inquiétée le 11 mars de la perspective d’une nationalisation des compagnies ayant décidé de stopper leurs activités en Russie ou de quitter le pays, mettant en garde le Kremlin contre de nouvelles sanctions si une décision de ce type venait à être prise.




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