Répondre aux besoins des forces russes et systématiser les retours d’expérience : telles sont les priorités pour 2023 fixées par Vladimir Poutine lors d’une réunion à Toula avec les représentants de l’industrie de Défense de la Russie.
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré le 23 décembre à Toula, ville située à 170 kilomètres au sud de Moscou, des dirigeants de l’industrie de Défense nationale, selon un compte-rendu diffusé par le Kremlin. Almaz-Antey, KamAZ ou encore Uralvagonzavod figuraient parmi les industriels présents à cette réunion.
«La tâche la plus importante de notre complexe militaro-industriel est de fournir à nos unités et à nos forces de première ligne tout ce dont elles ont besoin : les armes, les équipements, les munitions et le matériel nécessaire dans les délais les plus brefs», a déclaré le président russe. «Il est également important de perfectionner et d’améliorer de manière significative les caractéristiques techniques des armes et des équipements de nos soldats», a ajouté le chef d’Etat.
Pour ce faire, Vladimir Poutine souhaite une systématisation des retours d’expériences, effectués depuis le terrain via le personnel des différents industriels qui y sont présents, notamment afin de réparer et d’évaluer les matériels. Une pratique qui était déjà en vigueur lors de la lutte contre les groupes terroristes en Syrie, a rappelé le président russe. Ce dernier entend que cet échange d’informations soit désormais «permanent» et «aussi efficace que possible».
Besoins des soldats : vers une meilleure coopération avec les industriels
Accompagné du gouverneur de la région de Toula, Alexei Dyumin, Vladimir Poutine a également visité l’usine de Shcheglovsky Val, un fabriquant d’armes avancées, filiale du groupe KBP Instrument Design Bureau.
Sous sanctions américaines depuis l’été 2014, comme une grande partie du complexe militaro-industriel russe, KBP Instrument Design Bureau fabrique notamment, via Shcheglovsky Val, les systèmes antiaériens à courte et moyenne portée Pantsir-S et Pantsir-S1 ou encore les modules Bakhcha et Berezhok des véhicules de combat d’infanterie, ainsi que leur successeur Epokha.
Depuis plusieurs mois, de nombreux commentateurs occidentaux affirment pour leur part que, suite aux sanctions contre la Russie, son armée ne serait plus en mesure de remplacer ses matériels perdus au combat, faute de pouvoir se procurer des composants technologiques.
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