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Attaque au couteau à Paris : le parquet antiterroriste chargé de l’enquête

Le parquet antiterroriste français est désormais saisi de l'enquête au lendemain de l'attaque près de la tour Eiffel, dans laquelle un ressortissant allemand a été tué et deux autres personnes blessées par un individu de nationalité française et d'origine iranienne, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques.

Le quai de Grenelle, à Paris (image d'illustration).

Paris : une personne tuée à l’arme blanche par un assaillant qui aurait crié «Allah akbar»

« L’attaque s’est passée peu après 21H00 (20H00 GMT, ndlr) (…) l’assaillant s’en est pris à un couple de touristes », a rapporté le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin le 3 décembre au lendemain du drame, lors d’un point presse sur place. « L’homme est décédé sous les coups de couteau » et l’attaquant « s’en est pris à la femme de ce touriste allemand » mais elle a eu la vie sauve « grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène », a-t-il précisé.

Poursuivi par les policiers, l’homme a ensuite agressé deux autres personnes dont la vie n’est pas en danger: une personne serait blessée d’un coup de marteau au niveau de l’œil et une autre serait particulièrement «choquée», selon le récit de Gérald Darmanin. Les deux blessés sont un Français, âgé d’une soixantaine d’années, et un touriste étranger, dont la nationalité n’a pas été précisée, a-t-il dit.

Connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, l’agresseur a crié «Allah Akbar» au moment des faits, selon une source policière. L’assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 de parents iraniens, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue.

Il aurait dit aux policiers l’ayant interpellé qu’il «ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu’en Palestine» et aurait aussi déclaré qu’il «en voulait» pour «ce qui se passait à Gaza» et que la France serait «complice de ce que faisait Israël » là-bas, selon le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Une enquête a été ouverte pour assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a indiqué le parquet de Paris.

Un «profil très instable, très influençable»

Les enquêteurs vont se pencher sur le suivi médical de l’auteur, un homme au «profil très instable, très influençable», selon une source sécuritaire à l’AFP. «Est-ce qu’il était suivi médicalement comme il aurait dû l’être et comme il l’a été un temps, c’est une question qui se posera», a dit une source policière à l’AFP.

Cet homme avait déjà été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d’action violente dans le quartier d’affaires de La Défense, à la périphérie ouest de Paris. Il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source.

Armand Rajabpour-Miyandoab, qui vivait chez ses parents en banlieue parisienne selon Gérald Darmanin, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication de son attaque, ont confirmé à l’AFP des sources policières et sécuritaires.

Il y évoque «l’actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents», a détaillé la source sécuritaire. A ce stade, les enquêteurs ne savent pas quand cette vidéo a été tournée, mais elle a été postée en ligne «concomitamment» au passage à l’acte, selon cette source.

Dans un message sur X, le président français Emmanuel Macron a adressé «toutes (ses) condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé». «Nous ne céderons rien face au terrorisme», a réagi de son côté la Première ministre Elisabeth Borne.

L’attaque survient moins de deux mois après celle d’Arras, dans le nord de la France, qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan de sécurité Vigipirate au niveau maximal « urgence attentat », à un peu plus de sept mois des Jeux olympiques de Paris-2024.

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