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Attaque contre des Kurdes à Paris : Mélenchon réclame une saisine du parquet antiterroriste

Manifestement sceptique sur la version dépeignant un criminel raciste isolé dans l'attaque contre les Kurdes à Paris, le chef des insoumis dit ne pas croire au «hasard» et réclame une saisine du parquet antiterroriste.

Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon revient dans une note de blog le 26 décembre sur la fusillade meurtrière contre un centre culturel kurde à Paris, disant ne pas croire au «hasard» et réclamant une saisine du parquet antiterroriste. 

«Nous ne croyons pas que l’assassin se soit rendu par hasard au lieu et à l’heure d’une réunion des femmes kurdes pour préparer la commémoration de l’assassinat il y a dix ans des trois dirigeantes kurdes», écrit-il, pointant que ces meurtres n’ont toujours pas été résolus et restent selon lui sous le sceau du «secret défense». 

Un homme de 69 ans a ouvert le feu le 23 décembre devant un centre culturel kurde du Xe arrondissement de Paris, tuant trois personnes. Il a reconnu en garde à vue avoir voulu tuer des étrangers. Il devrait être présenté à un juge d’instruction.

«Evidemment, on ne peut rien envisager sans penser à la Turquie»

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinat, tentative d’assassinat, violences volontaires avec armes et infraction à la législations sur les armes, confiée à la police judiciaire. Mais le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire.

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Le mobile semble selon les premiers éléments de l’enquête connus du grand public une haine viscérale des étrangers couplée à des pensées suicidaires. 

«Evidemment, on ne peut rien envisager sans penser à la Turquie», poursuit Jean-Luc Mélenchon. L’Insoumis trouve «curieux […] tout ce qui a suivi» depuis la libération de l’auteur présumé «jusqu’à son armement clandestin en douze jours». 

C’est un fait politique grave de sécurité intérieure et extérieure

Initialement placé en détention provisoire après une mise en examen pour des faits de violences avec armes remontant au 8 décembre 2021, le suspect avait été remis le 12 décembre dernier en liberté provisoire, ainsi que l’exige la loi au bout d’un an, et placé sous contrôle judiciaire. Il n’a pour l’heure pas été fait mention d’un quelconque lien entre cet individu et la Turquie. 

«J’ai présenté les demandes de nos parlementaires et de notre comité d’action sur le sujet : levée totale du secret défense sur le dossier d’il y a dix ans, saisine du parquet anti-terroriste sur les assassinats du 23 décembre», plaide Jean-Luc Mélenchon. «De tous ces points de vue l’affaire de l’assassinat des Kurdes le 23 décembre n’est pas un fait divers. […] C’est un fait politique grave de sécurité intérieure et extérieure», conclut-il. 

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