Citant une source judiciaire, l'AFP rapporte ce 15 janvier que l'auteur présumé de l'attaque survenue le 11 janvier à la gare du Nord a été mis en examen et placé en détention provisoire. Son identité n'est, à ce stade, pas «formellement» établie.
L’homme soupçonné d’avoir blessé pour une raison indéterminée avec un crochet métallique sept personnes, dont l’une grièvement, le 11 janvier au matin à la gare du Nord à Paris, a été mis en examen ce 15 janvier pour tentatives d’assassinat et placé en détention provisoire, selon une source judiciaire.
Cet homme, qui affirme être de nationalité algérienne, aurait 31 ans, mais son identité «n’est pas, à ce jour, formellement établie», selon un communiqué du procureur de la République, Laure Beccuau. «Les investigations vont désormais se poursuivre, sous la direction d’un magistrat instructeur, et auront notamment pour objet de préciser le déroulement exact des faits, de comprendre les motivations du mis en cause et d’éclairer la personnalité de l’intéressé», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Blessé par balles par des policiers lors de son interpellation, le suspect a été hospitalisé. Sa garde à vue avait dû être levée en raison de son état de santé, puis elle a repris le 14 janvier et a été levée le 15 janvier en fin de matinée.
Des investigations sur d’éventuels troubles psychiatriques
«Il apparaît connu, sous plusieurs identités, pour des faits de violation de domicile, de vol et de rébellion, faits commis en 2019 et 2021, et se serait vu notifier deux obligations de quitter le territoire français, en 2020 et en septembre 2022», a précisé la magistrate.
Les faits se sont déroulés le 11 janvier dernier, vers 6h45 à la gare du Nord, lorsque cet homme s’est «soudainement mis, sans raison apparente à ce stade, à frapper une première victime avec son arme, victime à laquelle il a asséné une vingtaine de coups» avec un «crochet métallique», selon un précédent communiqué de Laure Beccuau.
Les investigations à venir devraient, entre autres, se pencher sur d’éventuels troubles psychiatriques. Au total, sept personnes ont été blessées : deux hommes de 41 et 36 ans, un policier de 46 ans affecté à la Police aux frontières (PAF) de la gare du Nord et trois femmes de 40, 47 et 53 ans, tous pris en charge immédiatement par les secours. Enfin, un homme de 53 ans, parti après l’agression, a été identifié plus tard par les enquêteurs, a précisé la magistrate.
Lors de son interpellation, le suspect a été touché deux fois au thorax et une fois au bras après qu’un policier de la PAF, en uniforme et en service, et un autre de la brigade des réseaux franciliens (BRF), en civil et hors service, qui se trouvaient sur les lieux au moment des faits, ont ouvert le feu.
Un homme susceptible d’avoir logé le principal suspect a été placé en garde à vue puis relâché sans poursuites à ce stade. Un autre homme, vu en train de lui parler peu de temps avant l’agression, a été mis hors de cause.
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