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Attaque du commissariat de La Courneuve : indignation à droite et dans la police

Le commissariat de La Courneuve en Seine-Saint-Denis a été attaqué par une cinquantaine d’individus le 17 mars, quatre jours après le décès d’un jeune dans une course-poursuite avec la police.

Magasin Apple à Strasbourg, le 30 juin 2023 (image d'illustration).

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«Avant de vouloir rétablir l’ordre sur des territoires étrangers, qu’attendent E. Macron et G. Darmanin pour le rétablir en France dans ces zones de non-droit ?» Le député Rassemblement national (RN) Nicolas Meizonnet a pointé du doigt la responsabilité de l’exécutif dans les débordements qui ont eu cours à La Courneuve le 17 mars.

Une cinquantaine de jeunes ont ainsi attaqué le commissariat de cette ville de Seine-Saint-Denis pour protester après la mort d’un jeune de 18 ans, Wanys R. le 13 mars. Ce dernier avait percuté un véhicule de la police au cours d’une course-poursuite à Aubervilliers, commune voisine de La Courneuve.

Dans la soirée du 17 mars, c’est armés de mortiers d’artifices que des jeunes du quartier s’en sont pris au commissariat. Neuf d’entre eux ont été interpellés.

«Scènes de guérilla urbaine»

Le président des Républicains, Éric Ciotti, a dénoncé l’attaque sur X (ex-Twitter) : «Rien ne peut justifier le fait d’attaquer des policiers. La République ne peut plus reculer, la sanction doit être implacable !» L’eurodéputée RN Mathilde Androuët a de son côté évoqué des «scènes de guérilla urbaine». « La racaille se croit tout permis suite à la mort accidentelle de Wanys», a-t-elle ajouté.

Le président du parti Reconquête, Éric Zemmour, a quant à lui parlé sur le plateau de CNews d’un «choc de civilisation sur notre sol».

LFI accusée d’attiser la haine anti-flics

Du côté de la police, la déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police Linda Kebbab s’en est pris aux assaillants du commissariat. «Tout est raison avec eux pour répandre le désordre et la criminalité», a-t-elle lancé. «Cette nuit était un avant-goût d’émeutes plébiscitées par les as de la propagande politicienne et de la haine anti-policiers», a-t-elle poursuivi. Le compte X officiel du syndicat SGP Police a par ailleurs fait savoir qu’une «situation similaire» était à déplorer «également à Marseille où les effectifs locaux et les CRS ont été attaqués lors du carnaval de la Plaine».

Le porte-parole Unité SGP Police Île-de-France Reda Belhaj a lui mis en cause La France insoumise en déclarant sur BFMTV : «Certains partis politiques comme LFI ont tweeté, comme d’habitude, en attisant la haine… L’écart se creuse entre la police et les jeunes !»

Discrétion chez les Insoumis, Poutou défend les assaillants

Les élus de La France insoumise, qui n’ont pas réagi aux événements de La Courneuve, avaient commenté l’accident mortel du 13 mars. Ainsi, Soumya Bourouaha, députée LFI élue dans la circonscription de La Courneuve, avait elle déclaré : «Un jeune Courneuvien est mort hier soir à la suite de ce qui semble être un refus d’obtempérer.»

Parmi les réactions d’élus LFI, le député Carlos Martens Bilongo avait estimé : «L’histoire se répète, de la cave au grenier. Il faut tout revoir sur la doctrine des policiers. Jusqu’à quand les jeunes des quartiers populaires auront à mourir à cause d’un contrôle de police ? Un jeune de 18 ans est décédé après un refus d’obtempérer.» Mohammed Awad, responsable des Insoumis à La Courneuve, avait quant à lui expliqué n’avoir «aucune confiance en l’IGPN qui innocente les copains».

L’ancien candidat à l’élection présidentielle et militant du NPA Philippe Poutou a de son côté apporté son soutien aux assaillants du commissariat en évoquant «un joli feu d’artifice» et une «colère légitime», voyant dans cet événement la «suite logique des révoltes de juillet 2023». Une déclaration qui n’a pas manqué de susciter des critiques jusque dans la majorité macroniste.

Le député Renaissance Charles Rodwell a ainsi dénoncé les propos de Philippe Poutou qui selon lui «justifie et encourage les violences contre nos policiers». Et de dénoncer «le vrai visage de la Nupes et de Jean-Luc Mélenchon».

La France a connu de vifs affrontements l’été dernier, après qu’un policier a tiré à bout portant sur Naël, un jeune homme de 17 ans le 27 juin lors d’un contrôle routier, à la suite d’un refus d’obtempérer à Nanterre. 

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