La Corée du Nord a critiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qualifiant de «paroles dangereuses» son appel à la dénucléarisation du pays lors d'une visite à Séoul et l'accusant de «sympathie» envers les Etats-Unis.
Pyongyang a dénoncé le 14 août les propos du chef de l’ONU, qui a lancé un appel à la dénucléarisation.
En visite pendant deux jours dans la capitale sud-coréenne, Séoul, Antonio Guterres a affiché le 12 août son «engagement clair» en faveur de la dénucléarisation de la Corée du Nord, qu’il a érigée comme un «objectif fondamental pour apporter la paix, la sécurité et la stabilité à toute la région».
Ce 14 août, le vice-ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Kim Son Gyong, a accusé le chef des Nations unies de faire preuve de «sympathie» envers la politique hostile des Etats-Unis.
«Je ne peux qu’exprimer mon profond regret à l’égard des remarques du secrétaire général de l’ONU, qui manquent cruellement d’impartialité et d’équité», a-t-il déclaré dans un communiqué repris par l’agence publique KCNA.
Il a souligné que la «dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible» de la Corée du Nord (RPDC) était «une atteinte à la souveraineté de la RPDC».
Washington et Séoul ont affirmé à plusieurs reprises ces derniers mois que la Corée du Nord se préparait à un nouvel essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire.
Antonio Guterres, de «l’essence versée sur des flammes» ?
«Nous conseillons au secrétaire général Guterres d’être prudent lorsqu’il prononce des paroles et des actes aussi dangereux», a-t-il encore souligné, comparant ses propos à de «l’essence versée sur des flammes».
Kim Jong-un a mené une série record de tests d’armement cette année, dont un missile balistique intercontinental, pour la première fois depuis 2017.
En juillet, le dirigeant a assuré que son pays était «prêt à mobiliser» sa force de dissuasion nucléaire en cas de conflit militaire avec les Etats-Unis ou la Corée du Sud.
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