Le parquet a lancé une enquête après qu'une photo du camion ayant tué des dizaines de personnes sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016, accompagnée de la mention : «Nissa merda, 80 fachos disparus», a circulé sur les réseaux sociaux.
Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour «apologie du terrorisme» après la diffusion de messages – à la fois sur Facebook et Instagram – évoquant l’attentat qui a fait 86 morts et plus de 400 blessés dans la ville le 14 juillet 2016, a annoncé le procureur de la République Xavier Bonhomme le 29 août sur Twitter. Il a joint à sa publication une capture d’écran d’un message comportant une photo du camion qui a tué 86 personnes sur la promenade des Anglais, avec la mention «Nissa merda, 80 fachos disparus».
Suite aux messages diffusés sur certains réseaux sociaux et faisant référence à l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, le parquet de Nice a pris ce matin l'initiative de saisir pour enquête la police judiciaire de Nice du chef d'apologie du terrorisme. pic.twitter.com/OJbJgapb1M
— Xavier Bonhomme – Procureur Nice (@XavierBonhomme1) August 29, 2022
Le maire de Nice, Christian Estrosi, avait annoncé saisir la justice à ce sujet dès le 28 août au soir, en dénonçant «des messages ignobles» et en appelant «à la responsabilité des diffuseurs». Il a été suivi le 29 août par l’association de victimes Life for Nice, qui a à son tour annoncé saisir le procureur et s’est insurgée contre une injure «scandaleuse» faite aux victimes et à leurs familles.
A quelques jours du début du procès, des messages ignobles faisant référence à l’attentat de #Nice06 sont diffusés sur les réseaux sociaux. Nous allons saisir le procureur. j’en appelle à la responsabilité des diffuseurs.
Je pense aux victimes et à leurs proches. pic.twitter.com/l9Ae8Qifr2— Christian Estrosi (@cestrosi) August 28, 2022
Le procès de l’attentat de Nice s’ouvre le 5 septembre prochain devant la cour d’assises spéciale de Paris et durera jusqu’au 15 novembre. L’auteur des faits, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, a été tué par la police après avoir lui-même tiré sur les forces de l’ordre.
Six hommes et une femme comparaîtront devant la justice, tandis qu’un huitième accusé, qui a rompu son contrôle judiciaire en 2020 et serait détenu en Tunisie selon son avocate, sera jugé en son absence. Trois des accusés seront jugés pour «association de malfaiteurs terroriste», alors que les cinq autres sont poursuivis pour des infractions de droit commun, notamment pour trafic d’armes.
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