Le ministère arménien de la Défense a annoncé qu'au moins 15 soldats étaient morts dans l'incendie d'une caserne dans l'est du pays. Le ministre a évoque «une violation des règles de sécurité» et plusieurs officiers ont été démis de leurs fonctions.
Au moins 15 soldats sont morts et trois ont été grièvement blessés dans l’incendie d’une caserne dans l’est de l’Arménie, a annoncé le 19 janvier le ministère de la Défense. «Quinze militaires ont été tués en raison d’un incendie qui s’est déclaré dans une compagnie d’ingénieurs et de tireurs d’élite», a indiqué le ministère dans un communiqué. «L’état de trois militaires est jugé grave», est-il oprécisé.
Selon le ministère, l’incendie s’est déclaré le 19 janvier vers 1h30 dans le village d’Azat, dans la région de Gegharkunik. Selon les premiers éléments des enquêteurs, le feu a une origine accidentelle. Le sinistre est le «résultat d’une violation des règles de sécurité», a déclaré le ministre de la Défense, Souren Papikian.
Plusieurs officiers de l’armée ont été démis de leurs fonctions par le ministre de la Défense après cet incident qui a suscité une vive émotion en Arménie. En août dernier, plus d’une dizaine de personnes avaient été tuées lors d’une explosion et de l’incendie qui avait suivi sur un marché très fréquenté d’Erevan, la capitale arménienne.
L’Arménie, pays du Caucase d’environ trois millions d’habitants, se remet encore de sa lourde défaite dans la guerre de 2020 contre l’Azerbaïdjan voisin et de la crise politique qui avait suivi. Malgré la fin des combats à grande échelle, des tensions persistent entre les rivaux ex-soviétiques au sujet de leurs frontières avec de fréquents échanges de tirs.
Le 19 janvier, le ministère arménien de la Défense a annoncé qu’un soldat avait été gravement blessé par un tir azerbaïdjanais à la frontière. Cité par les médias locaux, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a nié tout tir en direction des forces d’Erevan.
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