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Colère et condamnations au Liban après les bombardements israéliens sur Nabatiyé

Plusieurs personnalités politiques libanaises ont condamné les bombardements israéliens du 14 février qui ont fait 12 morts. Le Premier ministre a demandé à son chef de la diplomatie de déposer une plainte contre Israël à l'ONU. Sleiman Frangié, candidat à la présidence, a lui déclaré que tuer des civils était «une habitude de l'ennemi».

Un avion de combat de l'armée de l'air israélienne survole la zone frontalière avec le sud du Liban, le 13 février 2024 (photo d’illustration).

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Les frappes aériennes de Tsahal le 14 février, à 20 kilomètres en profondeur dans le territoire libanais, ont provoqué une vive colère dans le pays. Selon le dernier bilan du site du journal libanais L’Orient-Le Jour, ces frappes sur plusieurs localités ont fait plus de 12 morts, dix civils et deux combattants du Hezbollah.

Une famille a été décimée à Nabatiyé. Les secouristes ont retrouvé dans les décombres les corps d’un père, de deux de ses filles, Amani et Zeinab, de sa sœur et de l’enfant de celle-ci. Ils recherchaient encore ce 15 février ceux de son épouse et de sa nièce. Ils ont réussi à retirer vivant des décombres un enfant âgé de trois ans.

Le gouvernement libanais entend déposer plainte contre Israël auprès du Conseil de sécurité de l’ONU. «Au vu de la persistance de l’agression israélienne qui a fait des blessés et causé des destructions majeures, je me suis entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et lui ai demandé de déposer une nouvelle plainte urgente auprès du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël», a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati, dans un communiqué publié par son bureau de presse, avant de se questionner sur les mesures prises par la communauté internationale pour «endiguer l’ennemi». 

248 Libanais tués depuis le 8 octobre

Le favori à la présidence libanaise, Sleiman Frangié, s’en est pris violement à l’État israélien. «Tuer des civils et des familles sans défense dans leurs maisons est une habitude de l’ennemi, et le massacre de Nabatiyé la nuit dernière fait mal au cœur», a-t-il dénoncé dans un message sur X (ex-Twitter) ce 15 février.  

Même son de cloche de la part du vice-président du Conseil islamique chiite suprême. Le cheikh Ali Al-Khatib a condamné dans un communiqué repris par le site Al-Manar «le massacre sioniste qui a visé une famille à Nabatiyé».

Talal Arslan, le chef du Parti démocratique libanais, mouvement druze proche du Hezbollah, a quant à lui déclaré sur X : «Que Dieu protège le Sud et les peuples du Sud de l’agression d’un ennemi qui ne connaît aucune pitié et ne fait aucune différence entre les enfants, les femmes et les personnes âgées.»

De son côté, le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui aaffirmé le 14 février, lors d’un entretien sur la chaîne Al-Hadath, qu’il craignait que «la guerre se rapproche du cœur du territoire libanais». 

Sur le terrain, le Hezbollah a revendiqué ce 15 février le ciblage des «équipements d’espionnage du Ruwaisat Al-Alam». De son côté, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé «des dizaines de cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Wadi Saluki, y compris des postes de lancement, des structures militaires et des infrastructures terroristes». Selon un décompte de L’Orient-Le Jour, depuis le 8 octobre, au moins 248 personnes ont été tuées au Liban, dont 37 civils et 178 combattants du Hezbollah.

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