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Bulgarie: à Sofia, des militants s’opposent au démantèlement du monument de l’Armée rouge

Des militants ont installé un village de tentes à Sofia pour empêcher le déplacement éventuel du monument dédié à l'Armée soviétique.

Bulgarie : à Sofia, des militants s’opposent au démantèlement du monument de l’Armée rouge

Sur l’esplanade devant le monument de l’Armée rouge à Sofia, quelques tentes. Des habitants protestent contre son déplacement, à la suite d’une décision gouvernementale du 2 août, modifiant le statut juridique du monument et permettant ainsi à l’administration de la ville de le déplacer dans un musée d’art socialiste.

En mars dernier, lors du vote du conseil municipal, la maire de Sofia Yordanka Fandakova avait décrit le monument comme une œuvre de «propagande». 

Haut de 37 mètres, celui-ci a été érigé en 1954 par les autorités soviétiques afin de célébrer la «libération» par l’Armée rouge de la Bulgarie, alors gouvernée par une monarchie alliée au Troisième Reich. Cette dernière ne déclara pas la guerre à l’URSS, qui n’intervint dans le pays qu’en 1944.

«Nous voudrions rappeler une fois de plus que ce monument est l’objet de l’histoire commune de la Russie et de la Bulgarie », a fait savoir dans un communiqué le ministère russe des affaires étrangères, dénonçant une «tentative de réécrire l’histoire de la Seconde guerre mondiale».

Des milliers de «héros bulgares» ont combattu le nazisme

La diplomatie russe a ainsi regretté la volonté de «minimiser le rôle non seulement des soldats soviétiques, mais aussi des milliers de héros bulgares qui ont donné leur vie dans la bataille contre la “peste brune”».

Aussi a-t-elle attiré l’attention de Sofia sur le respect des «obligations de conservation des monuments commémoratifs militaires», prévues par le traité dit «de relations amicales» entre la Fédération de Russie et la République de Bulgarie de 1992 et celui de coopération culturelle de 1993.

La Bulgarie traverse une crise politique profonde, divisée entre l’Occident et le monde russe. A l’issue d’un scrutin législatif tenu début avril – le cinquième en deux ans –, un gouvernement de coalition pro-occidental a été élu. Plusieurs manifestations ont été organisées depuis le printemps pour réclamer la neutralité du pays. De surcroît, début juillet, le président Rumen Radev a fermement rappelé à son homologue ukrainien le refus de la Bulgarie de fournir des armes à Kiev. Le chef d’Etat bulgare a plaidé pour une résolution politique du conflit.

«Ce conflit n’a pas de solution militaire», déclare le président bulgare à Zelensky

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