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Espace : l’Iran lance avec succès un troisième satellite militaire

Les Gardiens de la révolution islamique ont annoncé le lancement du satellite Noor-3, placé en orbite à 450 km de la Terre. Le programme spatial iranien date de l'époque du Shah et s'est renforcé sous la révolution, malgré les sanctions occidentales.

Ce 27 septembre, l’Iran a annoncé le succès de la mise en orbite du satellite militaire Noor-3 (lumière en persan). Un lancement qualifié à la télévision de «précieux succès» par le commandant du corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), le général Hossein Salami. Les images prises par le satellite permettront de «compléter les besoins de renseignements des Gardiens», a-t-il précisé.

Iran : Le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique a lancé un satellite d’imagerie en orbite

Sur X (anciennement Twitter) le porte-parole de l’Agence spatiale iranienne, Hussein Delirian, s’est félicité de la réussite de ce lancement. «Le satellite Noor-3 a été placé avec succès sur une orbite terrestre de 450 km par l’armée de l’air il y a quelques instants», a-t-il écrit sur le réseau social. 

Le CGRI avait lancé le premier satellite militaire iranien, Noor-1, en avril 2020, et Noor-2 en mars 2022, relate le site Tasnimdétenu par les Gardiens de la révolution.

Le lancement a été effectué depuis le centre spatial des Gardiens de la révolution, situé dans la ville de Shahroud, au nord-est du pays. En août 2022, la Russie avait aidé l’Iran à placer sur orbite un satellite de télédétection. Le lancement s’était effectué à l’aide d’une fusée Soyouz-2.1B, tirée depuis le cosmodrome de Baïkonour.

Les Russes et les Iraniens collaborent dans le domaine spatial

L’agence spatiale iranienne avait assuré que l’appareil avait été construit par les Russes sous la supervision de l’Iran. Les Etats-Unis avaient affirmé à l’époque que Khayyam serait destiné à des activités «d’espionnage», qualifiant la coopération croissante de Moscou avec Téhéran de «menace» grave.

Le programme spatial iranien ne date pas d’hier. A l’époque du Shah, Téhéran était membre fondateur du comité ad hoc pour la coopération spatiale internationale établie par l’ONU en 1958, et signataire en 1967 du Traité sur l’espace extra-atmosphérique.

En 1972, à l’aide des Etats-Unis, l’Iran entreprend la construction d’une station de réception d’images. Les sanctions occidentales après l’avènement de la Révolution iranienne en 1979 portent un coup dur au programme spatial de Téhéran.

Dans les années 1990, l’Iran, en coopération avec plusieurs pays asiatiques, développe des satellites pour l’observation de la Terre. C’est véritablement dans la décennie 2000 que Téhéran va réinvestir le champ du spatial. En 2009, la République islamique place en orbite son premier satellite expérimental Omid, avec Safir, un lanceur national. 

Le programme spatial inquiète notamment les Etats-Unis qui accusent l’Iran de développer des missiles balistiques intercontinentaux par le biais de ces lancements de satellites. Deux technologies «pratiquement identiques et interchangeables», avait dénoncé en février 2020 Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine.

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