Malgré une envolée des cours du pétrole, le géant britannique des hydrocarbures accuse une perte record au premier trimestre. Elle a été causée par sa sortie du groupe pétrolier public russe Rosneft dont il détenait 19,75 % du capital.
Le géant des hydrocarbures britannique BP a encaissé une très importante perte au premier trimestre en raison de sa sortie du capital du groupe pétrolier public russe Rosneft et ce malgré une envolée des recettes consécutive à la flambée des cours du pétrole et gaz.
Selon le communiqué du pétrolier, la perte nette atteint 20,4 milliards de dollars, contre un bénéfice de 4,7 milliards un an plus tôt, bien que le chiffre d’affaires ait bondi à 51,2 milliards de dollars, en hausse de 40,3%.
«Lors d’un trimestre dominé par les événements tragiques en Ukraine et par la volatilité des marchés de l’énergie, la priorité de BP a été de fournir l’énergie fiable dont ont besoin nos clients», a commenté le directeur général Bernard Looney cité par l’AFP.
«Notre décision en février de nous séparer de notre participation dans Rosneft se traduit par une forte perte […] mais n’a pas changé notre stratégie, notre cadre financier ou nos attentes en terme de distribution [de dividendes] aux actionnaires», a-t-il ajouté.
«Et il est important de noter que BP continue […] de produire des hydrocarbures résilients pour assurer la sécurité énergétique tout en investissant avec rigueur dans la transition énergétique», a poursuivi le directeur général.
La sortie de Rosneft se solde par une charge avant impôt de 25,5 milliards de dollars liée à la perte des revenus en Russie. Hors cette charge massive, BP affiche un bénéfice sous-jacent de quelque 6 milliards de dollars.
BP avait annoncé trois jour après le début de l’opération militaire russe en Ukraine qu’il allait sortir de Rosneft, dans lequel il détenait jusqu’alors une participation de 19,75%. Le groupe pétrolier britannique était présent depuis plus de 30 ans en Russie et comptait, depuis 2013, parmi les actionnaires de Rosneft.
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