Dans la capitale belge, des drapeaux de plusieurs pays européens flottaient lors d'une mobilisation de chauffeurs de taxis contre la société Uber. Plusieurs centaines de personnes étaient dans la rue pour dénoncer les pratiques de la plateforme.
Des centaines de chauffeurs de taxi européens ont manifesté le 8 septembre à Bruxelles, dans leur véhicule ou à pied, pour dénoncer la dérégulation de leur secteur dévoilé par les «Uber files».
Ils dénoncent les pratiques d’Uber qui mettraient à mal la profession de taxi et souhaitent des sanctions contre la société américaine.
«Ça suffit !», déclare par exemple l’un des participants à la mobilisation. Celui-ci ne remet pas en cause la compétitivité des chauffeurs Uber mais demande qu’ils «suivent les règles» avec «une licence appropriée, un véhicule approprié» et qu’ils soient «correctement assurés».
Quand le lobbying d’Uber a eu l’oreille d’Emmanuel Macron
Dans le cadre des «Uber files», vaste enquête de journalistes reposant sur des milliers de documents internes à la plateforme, le journal Le Monde avait notamment révélé au mois de juillet les échanges privilégiés entre Emmanuel Macron à l’époque où il était ministre de l’Economie (2014-2016), et la compagnie américaine de chauffeurs privés.
L’enquête a par exemple pointée du doigt certaines pratiques destinées à aider Uber à consolider ses positions en France, comme le fait de suggérer à l’entreprise de présenter des amendements «clés en main» à des députés. Sollicitée par l’AFP, la société Uber France avait confirmé la tenue de réunions avec Emmanuel Macron : des rencontres qui «relevaient de ses responsabilités en tant que ministre de l’Economie et du Numérique supervisant le secteur des VTC», selon l’entreprise.
Les «Uber Files» ont également mis en avant certaines méthodes d’Uber pendant les années d’expansion rapide mais aussi de confrontations, de Paris à Johannesburg. «L’entreprise a enfreint la loi, trompé la police et les régulateurs, exploité la violence contre les chauffeurs et fait pression en secret sur les gouvernements dans le monde entier», affirmait le 10 juillet The Guardian, journal britannique ayant publié les premiers «Uber files».
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