Après l'ouverture d'enquêtes sur le rôle des cabinets de conseil dans les campagnes présidentielles, Jordan Bardella a pointé l'existence d'une proximité entre Emmanuel Macron et des entités américaines ayant bénéficié de marchés publics en France.
Au lendemain de l’annonce par le parquet national financier (PNF) de l’ouverture d’informations judiciaires sur le rôle des cabinets de conseil dans les campagnes présidentielles, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a exprimé une nouvelle fois ce 25 novembre ses préoccupations concernant «les liens troubles qu’il pouvait y avoir» entre Emmanuel Macron et plusieurs entités privées américaines, telles que McKinsey ou encore Uber.
Assurant que son parti n’avait fait appel à aucun cabinet de conseil pour l’élection présidentielle, Jordan Bardella a en revanche souligné que «des cadres du cabinet McKinsey avaient aidé bénévolement Emmanuel Macron pendant sa campagne», soulignant que l’entreprise américaine a par la suite bénéficié d’importants marchés publics français pendant la crise sanitaire.
Bardella pointe «un renvoi d’ascenseur»
«On sait très bien qu’il y a des liens entre Emmanuel Macron et des cabinets de conseil américains à qui on a donné les clés des politiques publiques en France […]. Ce dossier n’est pas isolé», a fustigé le nouveau patron du RN, évoquant ici l’exemple du rachat de de la branche énergie d’Alstom à l’entreprise américaine General Electric, du temps où Emmanuel Macron était ministre de l’Economie.
«Le nom d’Emmanuel Macron est cité dans les Uber Files», a également souligné Jordan Bardella, en référence notamment à l’implication supposée d’un ancien lobbyiste en chef d’Uber dans la campagne de financements d’En marche, en échange d’un présumé engagement du futur président à appuyer des lois favorables aux activités en France du géant américain.
Pour rappel, à la suite des révélations à ce sujet, l’Union nationale des taxis avait annoncé un dépôt de plainte contre le président français pour «trafic d’influence» et «prise illégale d’intérêt». Répondant à son interlocuteur qui précisait qu’aucune enquête n’avait jusqu’alors été ouverte pour les Uber files, Jordan Bardella a pour sa part reproché au président de la République d’avoir «confié la France à des liquidateurs». «Le rapport du Sénat est extrêmement clair sur les liens entre Emmanuel Macron et un certain nombre de cadres de McKinsey à qui on a remis d’importants marchés publics après que ces mêmes personnes aient pu faire bénéficier Emmanuel Macron de leur aide pendant la campagne présidentielle. Est-ce un renvoi d’ascenseur ou non, moi j’ai ma conviction sur le sujet, mais c’est à la justice d’en décider», a-t-il encore commenté.
POLIT’MAG – Scandale «Uber Files» : pour qui roule Macron ?