Jean Messiha a annoncé son intention de porter plainte contre la mère de Nahel, celle-ci ayant elle-même porté plainte contre celui-ci, pour avoir initié la cagnotte de soutien au policier auteur du tir mortel.
«Non je ne me tairai pas et je ne me laisserai JAMAIS faire» : le 4 juillet, Jean Messiha a fait part de sa colère sur les réseaux sociaux après l’annonce de la plainte déposée à son encontre par la mère de Nahel Merzouk, l’adolescent tué lors d’un contrôle de police le 27 juin. Celle-ci accuse le haut-fonctionnaire, qui a lancé une cagnotte de soutien à la famille du policier auteur du tir mortel, d’«escroquerie en bande organisée» et de «recel de cette infraction».
«La plainte déposée par la famille de Nahel n’a aucun fondement juridique», estime Jean Messiha. «Elle relève d’une récupération honteuse et d’une communication politique diffamatoire et calomnieuse contre laquelle je déposerai plainte», poursuit-il. «J’invite les 100 000 donateurs, qui ont été accusés par la famille de Nahel d’être des escrocs en bandes organisées, à déposer plainte pour diffamation», harangue le polémiste dans un autre tweet. Un appel réitéré sur CNews ce 5 juillet.
Clôturée le 4 juillet au soir, cette cagnotte ouverte le 30 juin sur la plateforme Gofundme a récolté 1 636 220 euros, la plateforme ayant jugé cette cagnotte légitime. L’initiative, qui a rassemblé trois fois plus d’argent que celle en faveur de la famille de Nahel, a provoqué une vive indignation dans les rangs de la gauche.
LFI fustige «le petit apôtre de la haine»
Les représentants de la mère de Nahel accusent en outre Jean Messiha d’avoir présenté le mineur «publiquement et mensongèrement comme un multirécidiviste». Selon l’avocat de la plaignante, si elles s’avèrent fondées, ces accusations pourraient constituer des «manœuvres frauduleuses visant à tromper les personnes».
Le même jour, les députés insoumis et socialiste Mathilde Panot et Arthur Delaporte annonçaient sur les réseaux sociaux qu’ils saisissaient le procureur de la République de Paris pour obtenir la fermeture de la collecte de fonds.
Une action judiciaire qui vient en parallèle de la riposte politique initiée par la Nupes depuis les bancs du Palais Bourbon. Le député insoumis Bastien Lachaud a notamment qualifié Jean Messiha de «petit apôtre de la haine». Son collègue Antoine Léaument a pour sa part rappelé une récente polémique autour de revenus supposément touchés par ce dernier.
De son côté, sur les réseaux sociaux, Messiha, passé par le Rassemblement national et le parti d’Eric Zemmour Reconquête ! est allé jusqu’à proposer à demi-mot sa candidature à l’élection présidentielle de 2027.