Bangui dénonce une «vaste campagne de déstabilisation» et dénonce une «attaque terroriste contre un haut responsable de la mission russe dans le pays».
La Centrafrique a fermement condamné l’attaque au colis piégé contre un représentant russe, perpétrée le 16 décembre dans la capitale Bangui selon Moscou, et annoncé l’ouverture d’une enquête, a déclaré un ministre centrafricain à l’AFP dimanche.
La Russie a rapporté que l’un de ses représentants en Centrafrique avait été blessé par l’explosion d’un colis piégé.
Le gouvernement centrafricain a «condamné fermement» ce qu’il qualifie «d’attaque terroriste dirigée contre un haut responsable de la Mission russe, et donc contre la présence russe en Centrafrique», et annoncé «l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire», dans un communiqué. Une information confirmée à l’AFP par le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions, Maxime Balalou.
Une «vaste campagne de déstabilisation du pays»
Le gouvernement centrafricain a évoqué une «vaste campagne de déstabilisation du pays», par ceux qu’il désigne comme des «ennemis du peuple centrafricain», sans les nommer, et dont «la dernière manœuvre est celle d’une explosion par colis piégé, survenue le 16 décembre 2022 à Bangui», précise le communiqué.
La victime présumée, Dmitri Syty, est le «chef de la Maison russe», un centre culturel situé à Bangui. Il avait été hospitalisé avec «blessures sérieuses», avait assuré le service de presse de l’ambassade de Russie, cité par l’agence de presse TASS vendredi. Son état était «stable et grave» le 17 décembre, avait affirmé l’ambassade de Russie en Centrafrique sur Facebook. Il «continue de recevoir des soins médicaux appropriés et rassurants», a précisé le gouvernement le 18 décembre.
La Centrafrique est un pays en guerre civile depuis 2013. Les derniers soldats français ont quitté Bangui le 15 décembre. La France avait décidé à l’été 2021 de suspendre sa coopération militaire avec Bangui, jugé «complice» d’une campagne antifrançaise téléguidée, selon Paris, par la Russie.
La Centrafrique promet de riposter après le bombardement d’une base militaire